La journée de mobilisation s'annonce tendue pour le gouvernement. Les fonctionnaires, à l'appel unitaire des syndicats, protestent contre les coups portés à leur pouvoir d'achat. Pour l'heure, le gouvernement répond simplement que la hausse de la CSG sera compensée, mais les fonctionnaires attendent le respect des promesses présidentielles, c'est-à-dire un gain de pouvoir d'achat équivalent à celui qu'auront les salariés du privé. Mais au-delà de cette compensation, ce que propose le gouvernement ne devrait pas calmer la colère les syndicats.
Rémunération au mérite ? Pas de leurre, il n'y aura pas d'augmentation générale du point d'indice. Il sera gelé l'an prochain. Mais à Bercy, on explique vouloir sortir de cette logique jugée démotivante pour les fonctionnaires. Car la hausse du point d'indice est aussi coûteuse : 1% de hausse, c'est près de 2 milliards d'euros de budget. En juillet, Emmanuel Macron parlait même de différencier le point d'indice entre les trois fonctions publiques - d'État, territoriale et hospitalière. L'objectif est plutôt d'apporter des réponses individualisées. Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, s'est ainsi dit favorable à une réflexion sur la rémunération au mérite. Une concertation est prévue. Mais la partie ne sera pas facile car le sujet irrite au plus haut point les syndicats.
Un comité chargé des réformes et des économies Autre sujet polémique, les suppressions de postes. Le gouvernement ambitionne de transformer l'Etat, notamment grâce au digital. Certaines missions nécessiteront donc moins de personnel. Tout va être passé au peigne fin pour cadrer avec l'objectif de supprimer 120.000 postes sur le quinquennat, dont 50.000 pour l'Etat. Un comité composé d'économistes, de chefs d’entreprise et de personnalités étrangères, doit être installé vendredi pour réfléchir à des réformes et à des économies dans le secteur public et présenter rapport attendu au début de l'année prochaine.