Deux jours après la débâcle d'Anne Hidalgo lors de l'élection présidentielle, la question des législatives va s'avérer cruciale pour le PS, dont la ligne politique est désormais asphyxiée entre la France insoumise et la République en marche. Une inquiétude légitime pour le parti, devant le résultat de la maire de Paris dimanche soir, 600.000 voix.
Aujourd'hui, chez les socialistes, deux franges s'opposent : ceux aux manettes d'un côté, avec Olivier Faure en tête. Leur but est de sauver le parti en trouvant un accord législatif avec les Verts, le Parti communiste ou le Parti radical, pour préparer l'après Macron. En face, les anciens ténors avec François Hollande à la manœuvre. Leur idée est de construire une nouvelle force de gauche pour dépasser le Parti socialiste, "une union des progressistes".
Le futur, c’est Carole Delga
Carole Delga dresse un constat simple : "Le PS est cliniquement mort". "Elle veut le faire renaître de ses cendres", ajoute un député socialiste, et la preuve, c’est que la présidente de la région Occitanie est approchée par les deux camps.
François Hollande a tenté une approche jeudi dernier, lors du fameux "dîner secret au Sénat", mais sans succès, affirme l’entourage de Carole Delga. "Il voulait utiliser Carole comme un pion, comme il l’a fait avec Anne Hidalgo", analyse un ancien ministre socialiste. Ce refus s’est affirmé dimanche soir par la publication d’un communiqué commun avec Olivier Faure et sans Anne Hidalgo, sur le futur du Parti socialiste.
Cependant, reste la solution la plus radicale, une implosion du Parti socialiste, "une possibilité" affirme un député socialiste assez désespéré par la situation.