Le Rassemblement national a-t-il sa place à la marche contre l'antisémitisme organisée dimanche ? Oui, pour l'ancien avocat Serge Klarsfeld. "Un parti d'extrême droite est un parti dont l'ADN est l'antisémitisme, et ce n'est pas le cas du Rassemblement national. Le RN est devenu un parti fréquentable", a déclaré le président des Fils et filles des déportés juifs de France ce vendredi matin au micro de Dimitri Pavlenko sur Europe 1. Des propos qui ont été accueillis froidement à l'Élysée.
"On est tombé bien bas"
Un conseiller se dit "outré" par ces propos de Serge Klarsfeld. "Il fait le jeu de Marine Le Pen. On est tombé bien bas. C'est vraiment décevant de la part de celui qui a permis l'arrestation de Klaus Barbie", s'insurge-t-il. Ces déclarations tombent au plus mauvais moment pour le chef de l'État, alors que les cadres du camp présidentiel ne veulent toujours pas apparaître aux côtés du Rassemblement national, dimanche lors de la marche contre l'antisémitisme à Paris.
>> LIRE AUSSI - Marche contre l'antisémitisme : l'Élysée maintient le suspense sur la participation d'Emmanuel Macron
De quoi accentuer la pression sur le président, qui n'a toujours pas fait savoir s'il serait dans le cortège. Son entourage fait simplement savoir qu'il y aura une expression du président d'ici dimanche, sans donner plus de précisions. Et la question de sa participation à cet événement transpartisan lancé par les présidents des deux chambres du Parlement est un dilemme pour Emmanuel Macron. S'il confirme le choix pour lequel il semblait pencher ces derniers jours de ne pas se rendre en personne à cette marche, il serait alors la seule personnalité politique de premier plan à être absente avec Jean-Luc Mélenchon.
Une marche sous grande sécurité
Les autorités vont surveiller de très près ce rassemblement. Selon les renseignements, plusieurs dizaines de milliers de participants devraient défiler aux côtés de nombreuses personnalités politiques, comme la Première ministre Elisabeth Borne, ou les anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Des cordons sécuritaires seront notamment mis en place par les forces de l'ordre autour des personnalités et de la tête de cortège.
>> LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 - Des dizaines de milliers de manifestants attendus dimanche pour la marche contre l’antisémitisme, selon le renseignement
En parallèle, une demande de rassemblement pro-palestinien à l'appel du NPA a été déposée en préfecture pour ce dimanche à Paris. Mais selon les informations d'Europe 1, cette manifestation devrait être interdite par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.