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Alexis Delafontaine // Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP , modifié à
Au lendemain des résultats des législatives, comment faire Front commun à gauche avec une majorité relative ? Et quelle place pour les Insoumis, majoritaires pourtant dans ce groupe par rapport aux socialistes, aux écolos et aux communistes. Ce lundi, c'est le Parti socialiste qui a pris les devants pour tenter de former cette fameuse coalition. 

24 heures après les résultats du second tour des élections législatives, le Parti socialiste est devenu une force centrale dans cette Assemblée nationale, nouvellement élue. Avec près de 70 députés, ils font jeu égal avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon

"Ce serait une alliance de la carpe et du lapin"

Alors, Olivier Faure veut profiter de cette situation pour isoler le leader insoumis d'un côté et faire plier la Macronie de l'autre. Sa stratégie est la suivante : proposer un Premier ministre suffisamment consensuel, comme Boris Vallaud ou Laurent Berger, et promettre des majorités de circonstance, pour reprendre les mots de Raphaël Glucksmann. Ainsi, la gauche espère empêcher les macronistes de voter une motion de centre avec le Rassemblement national

 

Mais certains socialistes, comme Philippe Brun, veulent signer dès maintenant un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron et Les Républicains. Une ligne rouge pour son collègue, Arthur Delaporte : "Ce serait une alliance de la carpe et du lapin. Je ne me vois pas, en tant que socialiste, gouverner avec Laurent Wauquiez. Ce serait totalement improbable, inenvisageable. Et je ne me vois pas non plus gouverner sur la base du programme Borne 2 ou Attal 2". 

Cette cacophonie démontre l'instabilité et les désaccords qui planent aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Alors, pour tenter de faire avancer la situation, les chefs du Nouveau Front populaire se sont réunis pour trancher une première question, celle du Premier ministre.