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Jean-Luc Boujon (correspondant à Lyon)/Crédits photo : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Au lendemain de l’annonce d’un accord avec le RN en vue des législatives, le président de LR a été exclu mercredi de son parti. Il refuse désormais de quitter ses fonctions et en appelle aux électeurs LR. Europe 1 est allée à leur rencontre et certains se déclarent favorables à une union entre leur parti et le Rassemblement national.

À droite, les divorces déchirants se poursuivent. L'alliance entre Éric Ciotti et le Rassemblement national a valu au président des Républicains d'être exclu de son propre parti par le bureau politique, mesures qu'il juge illégale. Pas question pour lui de quitter son fauteuil. Il l'a confirmé mercredi soir sur CNews et a lancé une pétition pour recueillir le soutien des militants avec déjà plus de 10.000 signatures. Europe 1 est allée à la rencontre de certains d'entre eux à Lyon.

Electeurs vs cadres ?

Mais pourquoi donc exclure Éric Ciotti ? Beaucoup d'électeurs de droite n'acceptent pas la réaction des cadres de LR. Car pour certains, comme Camille, Ciotti est dans le vrai en s'alliant avec le RN : "On lui tombe dessus mais je pense qu'il a raison parce qu'il faut s'unir pour voter. La gauche ne s'entend pas mais ils sont quand même tous unis pour la prochaine élection. Tandis que nous sommes tous obtus à nous dire "Olala le RN non", c'est ridicule. C'est la droite la plus bête du monde".

Pour Jean Paul, le seul objectif doit être la victoire : "C'est très bien que Ciotti se mette avec Bardella pour gagner. Ils ont jamais été aussi proches l'un de l'autre. Il y a la base comme moi et puis il y a les cadres qui disent ce qu'ils veulent. Ils sont dans un autre univers, c'est leur gagne pain", explique-t-elle.

"Ce sont des vieux schémas"

D'après Paul, le RN est tout à fait fréquentable et ceux à droite qui pensent le contraire sont datés : "Ils sont accrochés avec le truc gaulliste. Une espèce d'image d'Épinal qui n'a plus cours. Analyser le RN comme les chemises brunes et Hitler, c'est du grand n'importe quoi. Ce sont des vieux schémas".

De quoi sans doute conforter Éric Ciotti dans sa stratégie, lui qui a choisi de jouer la base contre les cadres du parti.