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Charles Luylier // Crédit photo : Pascal LACHENAUD / AFP
Le retour de François Hollande en Corrèze sera-t-il couronné de succès ? Sur le papier, l'ancien président de la République socialiste est fort d'un ancrage local à toute épreuve. Ancien député corrézien, ex-maire de Tulle et ancien président du Conseil général. Mais aujourd'hui, la tâche est loin d'être aisée, car les choses ont changé et sa candidature pour les législatives anticipées sous la bannière du nouveau Front populaire a du mal à passer.

En Corrèze, la côte de sympathie de François Hollande est intacte dans les rues. Les Tullistes lui serrent volontiers la main. Une bonhomie naturelle qui ne suffit pas à Sandra, électrice écologiste qui n'a pas oublié son passage à l'Élysée. "Ça me fait énormément rire. Ce n'est pas parce qu'il a un ancrage territorial ici qu'on va voter forcément pour lui. On ressort les vieux trucs des tiroirs et il ne faut pas s'imaginer que grâce à son nom, il va faire quelque chose. Il a trop de casseroles", explique cette riveraine.

Un département historiquement de gauche

Des casseroles et une investiture au Nouveau Front Populaire qui ne passe pas pour Mario, pourtant électeur socialiste depuis 30 ans. "Mais moi, je l'adore François Hollande. Serrer la main et tout. Mais moi, j'aurais voté pour lui s'il n'avait pas été avec Mélenchon. Je ne vais pas me gêner, je vais voter le Front National [Rassemblement national, ndlr] alors que jamais, j'ai voté le Front National. Ça, c'est rédhibitoire", assure-t-il aisément.

Un Rassemblement national qui, dans ce département historiquement de gauche, a largement dépassé les 30% aux européennes. Le contexte est donc bien différent désormais pour François Hollande. Ici, le territoire sur lequel il avait pourtant décroché sa première victoire électorale il y a 36 ans à Tulle.