Législatives 2024: il «peut arriver» qu'il y ait «des brebis galeuses» au RN, reconnaît Bardella

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Des "brebis galeuses" investies aux législatives par le Rassemblement national, "il peut arriver qu'il y en ait", a reconnu mercredi Jordan Bardella, assurant qu'il n'avait "pas la main qui tremble", alors que le cas de plusieurs candidats sulfureux ont été épinglés durant la campagne.

Des "brebis galeuses" investies aux législatives par le Rassemblement national, "il peut arriver qu'il y en ait", a reconnu mercredi Jordan Bardella, assurant qu'il n'avait "pas la main qui tremble", alors que le cas de plusieurs candidats sulfureux ont été épinglés durant la campagne. "Lorsqu'il y a des brebis galeuses - il peut arriver qu'il y en ait d'ailleurs - je n'ai pas la main qui tremble. Effectivement, j'ai souhaité retirer l'investiture à des gens dont je n'avais pas connaissance" de certains agissements ou déclarations passés, a expliqué le président du RN sur France Bleu. 

La candidate RN Ludivine Daoudi, dans le Calvados, a ainsi été priée de se retirer mardi après qu'une photo d'elle arborant une casquette de sous-officier de la Luftwaffe avec une croix gammée a émergé de son compte Facebook.

 

Autre candidate controversée, Annie Bell, septuagénaire candidate en Mayenne, qui avait été condamnée pour une prise d'otage à main armée en 1995. Ou Joseph Martin, suspendu dans le Morbihan après une accusation d'antisémitisme, puis finalement réinvesti avant le premier tour par une commission qui devait statuer sur son cas.

"Des moyens de la police"

Interrogé sur ces profils décriés, Jordan Bardella s'en est pris à la presse, fustigeant les "moyens de police" dont elle disposerait parfois. "Il y a des journalistes dont le travail c'est d'enquêter toute la journée, sur les candidats, les suppléants, la grand-mère des suppléants, la boulangère de la grande tante des candidats", a-t-il raillé à quatre jours du second tour. 

 

Tout en assurant que le parti à la flamme scrutait "avec un très grand intérêt" le profil de chaque candidat potentiel avant les investitures, l'eurodéputé a justifié ces cas par le manque de temps après la dissolution annoncée le 9 juin. "En 48 heures, quand on nous annonce une dissolution, on a 577 candidats à investir... Dans 99,9 % des cas, il n'y a absolument aucune difficulté", a-t-il affirmé.