Jordan Bardella présentait lundi à la presse son programme en cas de nomination à Matignon. À cinq jours du premier tour, le président du Rassemblement national a voulu rassurer sur le sérieux de ses propositions comme sur son mode de gouvernance, alors que le RN pourrait arriver pour la première fois au pouvoir début juillet. L’enjeu pour Jordan Bardella, c’est celui de la crédibilité, là où ses adversaires pointent du doigt son inexpérience.
"Nous voulons un État fort"
Outre ses mesures en faveur du pouvoir d’achat, marqué notamment par la baisse de la TVA à 5,5% sur les prix de l’énergie, Jordan Bardella martèle ses deux autres priorités : la sécurité et la lutte contre l’immigration. "C'est une nécessité régalienne et un impératif démocratique. Voilà 30 ans que les Français ne sont pas écoutés sur ce sujet. Sondage après sondage, ils sont une écrasante majorité à exiger un retour à la raison, après trois décennies d’excès", assure-t-il face aux journalistes aux salons Hoche à Paris.
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Un retour aux fondamentaux pour Jordan Bardella, qui tente de rassurer sur sa potentielle arrivée à Matignon. "Nous sommes prêts", dit le président du RN, avant d’envoyer un message aux hauts fonctionnaires avec qui il devra nécessairement gouverner. "Nous voulons un État fort. Cela commencera par un rétablissement des corps diplomatique et préfectoral, supprimés par Emmanuel Macron, pour leur substituer une logique de nomination discrétionnaire, véritable fait du prince, malheureusement emblématique de sa pratique du pouvoir", déplore le président du parti.
Jordan Bardella se défend enfin de tout reniement, notamment le plan économique. La fondation iFRAP évalue le coût total de son programme à 8,5 milliards d’euros.