L'ancien pensionnaire de Matignon, désormais président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, a dénoncé dans un communiqué la décision du président de la République, Emmanuel Macron, de dissoudre l'Assemblée nationale le soir même des élections européennes. "Je suis frappé par la désinvolture de cette décision et les risques qu'elle fait prendre au pays", a tancé Jean-Marc Ayrault dans un communiqué, estimant que le score du camp présidentiel aux européennes a déjà "montré l'ampleur du rejet de la politique gouvernementale" par les citoyens.
"L'extrême droite est aux portes du pouvoir"
"Un fait écrase tout: l'extrême droite est aux portes du pouvoir", a encore argué l'ancien Premier ministre. "Elle peut, demain […] contrôler la police et les services de renseignement. Mettre au pas la justice et le Conseil constitutionnel. Faire main basse sur l'audiovisuel public et réécrire nos manuels scolaires. Casser, à coups d'incompétence et d'idéologie, notre modèle social", a-t-il alerté.
>> LIRE AUSSI - Législatives 2024 : Olivier Faure veut «un vote» pour choisir le Premier ministre en cas de victoire
Hostile à l'alliance Nupes pour les législatives de 2022, il soutient en revanche la nouvelle union des partis de gauche, annonçant qu'il votera pour le candidat investi aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. "Des désaccords, parfois profonds, subsistent. Mais la campagne des élections européennes menée par Raphaël Glucksmann (PS-Place publique, NDLR) a permis une clarification" sur "l'engagement européen de la France, le soutien à l'Ukraine" et "la lutte contre l'antisémitisme", a avancé M. Ayrault.