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Jacques Serais // Crédit photo : Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP , modifié à
Nicolas Sarkozy prend position. L’ancien chef de l’État accorde une longue interview ce dimanche matin au Journal du dimanche dans laquelle il critique la décision d’Emmanuel Macron : "Cette dissolution constitue un risque majeur pour le pays comme pour le président". L'ancien président livre aussi son regard sur Les Républicains.

Sa prise de parole était très attendue depuis l'annonce, par Emmanuel Macron, de la dissolution de l'Assemblée nationale. Nicolas Sarkozy a accordé une longue interview au Journal du dimanche dans laquelle il critique le choix du locataire de l'Élysée, mais également sur les choix d'Éric Ciotti, président du parti Les Républicains. 

"L’union des droites doit se faire par les électeurs, non par les états-majors"

L'ancien chef de l'État ne blâme pas Éric Ciotti: "Je n’ai jamais fait à quiconque de procès pour délit d’opinion. (…) Il a parfaitement le droit d’exprimer une orientation politique" explique-t-il tout en regrettant la méthode : "Éric Ciotti aurait dû soumettre aux instances dirigeantes (…) sa conviction (…) et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique. L’union des droites doit se faire par les électeurs, non par les états-majors". 

Reste que l’ancien président de la République est contre cette alliance. Pour lui, "être le supplétif du RN n’est pas une ambition, mais un constat de renoncement". Nicolas Sarkozy précise sa position : "Je voterai pour un candidat LR si celui-ci s’engage à faire partie de la majorité présidentielle autour d’un programme d’autorité". 

Toutefois, l’ancien président estime que le RN "a fait un travail sur lui-même qui est indéniable", le combattre "comme s’il n’avait pas changé, comme s’il y avait toujours le Jean-Marie Le Pen 'du détail' serait une grossière erreur". Nicolas Sarkozy se dit bien plus préoccupé "par les choix économiques" du parti de Jordan Bardella que par l’argument "parfaitement factice" de l’appartenance ou non à "l’arc républicain".