Législatives 2024 : les programmes des «extrêmes» mènent «à la guerre civile», affirme Emmanuel Macron

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avec AFP / Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP
Interrogé dans le podcast "Génération Do It Yourself", Emmanuel Macron a fustigé le Rassemblement national, La France insoumise "et ceux qui les suivent" dont les programmes conduiraient la France vers la "guerre civile", dit-il. De son côté, Gabriel Attal a reproché aux deux blocs d'avoir la "haine comme carburant".

Les programmes des "deux extrêmes" mènent "à la guerre civile", a affirmé Emmanuel Macron dans un podcast diffusé lundi, dans lequel il fustige le Rassemblement national, La France insoumise "et ceux qui les suivent". "La réponse de l'extrême droite" en matière d'insécurité, "parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, (...) elle divise et elle pousse à la guerre civile", a dit le chef de l'État dans le podcast "Génération Do It Yourself".

En face, La France insoumise propose "une forme de communautarisme... un peu électoral", "mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière, parce que c'est d'abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire", a-t-il ajouté. "Je pense que c'est un danger et c'est pour ça que je pense que et le Rassemblement national et La France insoumise répondent à des vrais problèmes", "des vraies colères, des vraies angoisses, celles de la personne qui se dit 'on ne répond pas à mon problème de sécurité', celle qui dit 'je ne suis pas reconnue et protégée parce que je suis musulman'", a estimé le président de la République. Mais ils "répondent mal à mes yeux", "en accroissant la conflictualité et la guerre civile".

"Tout le système pense que les gens sont idiots"

Interrogé sur France 5, le Premier ministre Gabriel Attal n'a pas repris les termes de guerre civile, mais a reproché au RN et à LFI d'avoir la "haine comme carburant" et de contribuer "à dresser les uns contre les autres" avec une "forme de confessionnalisation de la politique". "Probablement que la victoire des extrêmes, de l'extrême droite, libèrerait" des "pulsions et pourrait conduire effectivement à des violences", a ajouté Gabriel Attal.

 

Face aux "extrêmes", Emmanuel Macron a insisté dans le podcast sur "une réponse par plus d'efficacité, mais dans la République". "Quand on en a ras-le-bol de tout, que la vie est dure au quotidien, on peut être tenté par des extrêmes qui ont des solutions plus rapides. Mais la solution, elle ne sera jamais dans le rejet de l'autre", a martelé le chef de l'État. Selon lui, "par rapport à ceux qui sont tentés par les deux extrêmes, ce qu'on doit faire dans les deux ou trois ans qui viennent, c'est dire 'on doit être beaucoup plus ferme, beaucoup plus fort partout où la République n'est pas au rendez-vous de la sécurité et de l'impunité'".

De même, il dit vouloir être "beaucoup plus ferme, beaucoup plus efficace partout où la République n'est pas au rendez-vous de l'égalité des chances". "Les gens ne sont pas des idiots. Tout le système pense que les gens sont idiots". "Vous pensez que les gens sont fous et veulent le blocage ou les extrêmes, si on explique calmement quels sont les projets ? Moi, je ne crois pas, j'ai toujours fait ce pari", a déclaré le chef de l'État.