Législatives 2024 : LFI refusera de participer à une grande coalition, affirme Bompard

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avec AFP
"Les Insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme, rien que le programme", a assuré le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard lors d'une interview ce mardi. Le député LFI, réélu dimanche au premier tour des législatives, a exclu l'idée d'une grande coalition si aucune majorité absolue ne se dégageait à l'issue du second tour le 7 juillet.

"Les Insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme, rien que le programme", a répondu le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, mardi sur BFMTV, à la proposition d'"Assemblée plurielle" du Premier ministre Gabriel Attal. Le député des Bouches-du-Rhône, réélu dimanche au premier tour des législatives, a exclu l'idée d'une grande coalition si aucune majorité absolue ne se dégageait à l'issue du second tour le 7 juillet.

"Je suis dans une campagne où l'objectif, c'est d'avoir une majorité pour pouvoir gouverner avec un gouvernement du Nouveau Front populaire dimanche. C'est quand même ça aujourd'hui l'enjeu", a-t-il dit, le bloc de gauche ayant recueilli 27,99% des voix, en deuxième position derrière le Rassemblement national (29,25%). "Pour le reste, je vais vous dire un principe simple, très clair : les Insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme, rien que le programme mais tout le programme", a martelé Manuel Bompard.

Pas d'alliance sans "justice fiscale"

Alors que les partis se mettent en ordre de marche pour le deuxième tour, s'accordant bon an mal an pour former un front républicain face au RN, Gabriel Attal a souhaité lundi soir sur TF1 que sorte des urnes une "Assemblée plurielle", le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (Les Républicains) plaidant pour un "gouvernement de sursaut national". Interrogé sur ce pas du chef du gouvernement vers l'union de la gauche, Manuel Bompard a répondu : "Qu'il décide d'abroger la réforme des retraites, s'il veut faire des pas."

Mais "je ne vais pas participer à quel que gouvernement que ce soit qui ne rétablit pas de la justice fiscale, qui ne met pas en œuvre une politique de répartition des richesses autres que celle qui a été mise en place par Gabriel Attal et par Emmanuel Macron lui-même", a-t-il encore assuré.