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Alexis Delafontaine , modifié à
Pour ce deuxième tour des élections législatives anticipées, l'union de la gauche, qui talonne de très près le Rassemblement National, compte sur les désistements des candidats macronistes arrivés en troisième place afin de gagner un maximum de place.

Le grand débauchage de voix commence pour le Nouveau Front Populaire (NFP). Le désistement du bloc central est le meilleur moyen pour le NFP d'obtenir un maximum de députés afin de faire plier la majorité présidentielle et obtenir le maximum de voix à l'Assemblée nationale.

"La première responsabilité est du côté de la Macronie"

Mathilde Panot, cheffe de file des Insoumis, utilise même la comparaison avec l'émergence du nazisme :"De nombreux macronistes sont placés en troisième position et font le 'plutôt Hitler que le Front Populaire' tout en refusant de choisir".

Près de 48 candidats de la majorité présidentielle se sont retirés et une cinquantaine n'ont pas pris encore de décision. "Il faut les faire plier un par un", affirme une députée écologiste. L'insoumise Clémentine Autain s'en prend à Édouard Philippe et aux partisans du ni RN ni LFI : "le ni-ni ne fait qu'un seul vainqueur : l'extrême droite. La première responsabilité est du côté de la Macronie".

Mais un cadre socialiste dénonce les limites de cette stratégie : "Depuis sept ans, une partie de la gauche accuse Emmanuel Macron de dériver vers le fascisme. C'est normal que ces électeurs ne se tournent plus vers nous", souffle-t-il.