Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées dimanche soir à Paris, une semaine après les législatives, pour réclamer "un gouvernement du Nouveau Front populaire" et dénoncer le choix du Parti socialiste, qui n'a pas validé la candidature d'Huguette Bello. "On est là ! On est là ! Même si Macron ne veut pas, nous on est là", "la jeunesse emmerde le Front national", ancien nom du Rassemblement national, ont scandé les manifestants.
"C'est problématique de dissoudre l'Assemblée nationale pour finalement ne toujours pas entendre la voix du peuple"
Ils étaient plusieurs centaines, de tous âges, réunis place de la Nation pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme un "coup de force présidentiel", à l'appel des syndicats étudiants, l'Union étudiante et l'Union syndicale lycéenne, soutenus par des élus de La France insoumise. "C'est problématique de dissoudre l'Assemblée nationale pour finalement ne toujours pas entendre la voix du peuple", s'agace Alexandra (qui souhaite garder l'anonymat), 25 ans, comptable et électrice du NFP.
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Néophyte en militantisme politique, Simon, 26 ans et ingénieur, estime que "l'usage politique veut qu'on nomme Premier ministre un membre du parti arrivé premier". "Emmanuel Macron a le droit de ne pas le faire. Certes. Mais c'est l'effondrement d'une certaine éthique politique", juge-t-il. Le rassemblement survient une semaine après le second tour des élections législatives anticipées qui n'ont pas permis de dégager une majorité absolue, plongeant la France dans l'incertitude.
La mobilisation, initialement prévue pour "exig(er) qu'Emmanuel Macron respecte les résultats de l'élection" et nomme à Matignon une personnalité issue du Nouveau Front populaire, s'est muée en appel au Parti socialiste. "D'un côté, on a Emmanuel Macron qui utilise la Constitution selon son bon vouloir et de l'autre, un Parti socialiste qui a des desiderata disproportionnés", s'agace Sophie Duval, 61 ans. Le PS a refusé samedi de soutenir la Réunionnaise Huguette Bello comme candidate au poste de Première ministre, la poussant à décliner l'offre dimanche.
"Est-ce qu'on est capable d'avancer ou non sur un autre nom que celui d'Olivier Faure, c'est la question qu'on posera (lundi) au Parti socialiste", a lancé le député insoumis du Val-d'Oise Aurélien Taché.