Sa candidature fait beaucoup parler. Raphaël Arnault, militant antifasciste, a été investi par le Nouveau Front populaire dans la première circonscription du Vaucluse à Avignon dans le cadre des élections législatives anticipées. Pour cause, l'homme de 29 ans, triple fiché S, est le leader du groupuscule d'extrême gauche lyonnais La Jeune garde, un groupuscule né en 2018 et suivi de très près par le renseignement.
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"Contre l'extrême-droite, riposte immédiate" : le slogan de ce groupuscule ne fait aucun doute, la violence est présente dans l'ADN de ses militants.
Des affrontements avec des groupes d'ultra-droite
La Jeune garde a été impliquée dans une dizaine d'affrontements avec des groupes d'ultra-droite de Lyon en 2023, selon une note du renseignement qu'Europe 1 a pu consulter. Les militants n'hésitent pas à s'afficher, gants de boxe aux poings, sur les réseaux sociaux, invitant de nouveaux membres à rejoindre le groupuscule pour "combattre l'extrême-droite".
Une violence qu'on retrouve aussi dans les manifestations avec des membres actifs aux côtés des Black blocs, qui n'hésitent pas à s'en prendre aux policiers ou aux symboles du capitalisme, comme pour la loi immigration par exemple.
Des membres particulièrement surveillés
Dans ce groupuscule violent, certains membres sont particulièrement surveillés comme Luc Bawa pour avoir fait l'apologie du groupe terroriste Boko Haram. La Jeune garde s'était même réjouie de la décapitation du professeur Samuel Paty à l'octobre 2020.
Cette idéologie est vraisemblablement partagée par les autres membres du groupuscule, dont Raphaël Arnault. Dans quelques semaines, celui-ci pourrait occuper un siège à l’Assemblée nationale.