L'instabilité et l'indécision se poursuivent à gauche, où le Nouveau Front populaire n'est toujours pas parvenu à sortir un nom de premier ministrable de son chapeau. Arrivée en tête à l'issue des élections législatives, l'alliance de gauche veut imposer son programme et s'estime légitime pour entrer à Matignon. Pour le moment, les noms de quatre candidats ont été officiellement proposés par La France insoumise : celui du coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, de la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, de la députée Clémence Guetté et, sans surprise, de Jean-Luc Mélenchon.
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"Un retour au point de départ"
Son nom était pourtant radié de la liste. Olivier Faure, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Marine Tondelier, tous lui avait fermé la porte de Matignon. Mais Jean-Luc Mélenchon est revenu à la charge jeudi soir avec cette proposition. "C'est une provocation et un retour au point de départ", regrette un socialiste.
Alors, dans ces conditions, l'alliance de gauche sera-t-elle capable de présenter un candidat commun ? La question commence sérieusement à se poser parmi les députés, impuissants devant cette impasse. Après quatre jours de négociations, le nouveau Front populaire peine terriblement à avancer. Un seul point semble avoir été réglé : celui du mode de désignation. Le Premier ministre devrait venir du groupe politique le plus important, c'est-à-dire la France insoumise. La décision devrait être définitive ce soir.