Plus de 49 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche pour ce premier tour des élections législatives. D'après les premières estimations OpinionWay pour CNews, Europe 1 et Le Journal du Dimanche, le Rassemblement national (RN) et ses alliés arrivent largement en tête dimanche, du premier tour d'élections législatives historiques qui pourraient leur ouvrir les portes du pouvoir pour la première fois sous la Ve République.
Avec 29,25% des suffrages, le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen et ses alliés devancent le Nouveau Front populaire (NFP) réunissant la gauche, qui obtient 27,99%, loin devant le camp d'Emmanuel Macron à 20,04% selon les estimations OpinionWay pour CNews, Europe 1 et Le Journal du Dimanche. Les Républicains (LR) et ses alliés obtiennent 6,57% des voix, l'extrême gauche 1,5%, Reconquête! 0,7% et les autres candidats récoltent 3,8%.
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Le RN et ses alliés obtiendraient entre 250 à 300 sièges
En termes de projection à l'Assemblée nationale, le RN et ses alliés obtiendraient entre 250 à 300 sièges, selon les estimations OpinionWay pour CNews, Europe 1 et Le Journal du Dimanche. Le Nouveau Front populaire et DVG entre 130 à 170 sièges tandis que le camp présidentiel et DVC pourrait obtenir 65 à 105 sièges. Pour leur part, Les Républicains hériteraient de 30 à 50 sièges, et les autres partis 24 à 30 sièges.
Un taux de participation à 67,5%
Un vote qui a été marqué par une participation en forte hausse, selon les estimations publiées à 20 heures par OpinionWay pour CNews, Europe 1 et Le Journal du Dimanche. Le taux de participation finale s'élève à 67,5% contre 47,5 au premier tour de 2022.
Vers une majorité relative voire absolue pour le RN
Les premières projections en sièges pour la future Assemblée nationale, à prendre avec beaucoup de précautions, envisagent pour le RN et ses alliés une forte majorité relative, voire une majorité absolue à l'issue du deuxième tour dimanche prochain.
Après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale, annoncée par le chef de l'Etat au soir de la déroute de ses candidats aux élections européennes du 9 juin, le paysage politique devrait être profondément bouleversé. Mais il s'agit en réalité de 577 scrutins pour choisir autant de députés, et la reconfiguration dépendra des dynamiques d'ici le second tour, dimanche prochain, et des éventuels désistements et consignes de vote dans chaque circonscription. D'autant que le second tour devrait être marqué par un nombre record de triangulaires potentielles.
Emmanuel Macron appelle au rassemblement démocrate et républicain contre le RN
"Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour", a affirmé Emmanuel Macron dans une déclaration écrite transmis aux médias dès 20 heures. Il a salué la "participation élevée" qui "témoigne de l'importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique". "Leur choix démocratique nous oblige", a-t-il ajouté, après avoir réuni les chefs des partis avec lesquels il gouverne depuis 2017.
Alors que le "front républicain" contre l'extrême droite n'a cessé de se fissurer au fil des ans, le président de la République n'a pas totalement clarifié l'attitude à suivre en cas de duels entre le RN et le NFP ou de triangulaires. Des ténors de son camp semblaient jusqu'ici plutôt pencher pour un "ni RN, ni La France insoumise", fustigé par la gauche et critiqué jusque dans son propre camp.
Mélenchon demande aux électeurs de ne pas donner de voix aux lepénistes
À gauche, écologistes, socialistes et communistes ont annoncé qu'ils se retireraient si un autre candidat est mieux placé pour faire barrage au RN. À LFI, Jean-Luc Mélenchon demande aux électeurs de ne pas donner de voix aux lepénistes, mais sans parler de désistements. Son parti devrait préciser dimanche soir sa position pour le second tour.
Avec le meilleur score de son histoire au premier tour d'un scrutin, améliorant celui déjà record des européennes, le RN entrevoit la perspective inédite d'obtenir une majorité relative ou absolue le 7 juillet. Incarné par le visage lisse de son jeune président Jordan Bardella, 28 ans, le parti lepéniste espère transformer l'essai dans une semaine.