Une semaine après les résultats des élections européennes et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les partis avaient jusqu'à 18 heures, pour déposer les candidatures pour les 577 circonscriptions qui composent le pays. Ce dimanche soir, nous assistons à une recomposition totale du paysage politique, à l'aube des élections législatives.
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Les partis de gauche réunis dans un Nouveau Front populaire
Pour commencer, il y a cette improbable alliance des partis de gauche. Les divisions du passé et les propos, pour le moins ambiguës de certains, concernant l'attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre, sont oubliés. La Nupes s'est transformée en Nouveau Front populaire. Un attelage qui va de La France insoumise aux socialistes, en passant par les communistes et les écologistes.
Tous ces partis se sont donc mis d'accord sur un programme et dans chaque circonscription, ne présentent qu'un seul candidat dans un souci d'efficacité. François Hollande soutient l'initiative et se présente même sous cette bannière dans son fief de Tulle, en Corrèze. Reste que cette gauche opportuniste ne convient pas à tout le monde. Des personnalités de gauche font donc bande à part, à l'image du socialiste Jérôme Guedj, qui se présente dans son département de l'Essonne sans cette étiquette du Nouveau Front populaire.
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Le camp présidentiel se lance "Ensemble" dans la bataille
Au centre, la majorité présidentielle n'avait pas anticipé cette recomposition. Plusieurs députés macronistes sortants ne se représentent pas, c'est le cas de Jean-Louis Bourlanges dans les Hauts-de-Seine, tout comme Joël Giraud dans les Hautes-Alpes et Olivier Dussopt en Ardèche.
Ceux qui se lancent, ou se relancent, pour défendre le chef de l'État se présentent sous la bannière "Ensemble", regroupant Renaissance et le MoDem. Horizon, le parti de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, n'en fait pas partie, même si ce parti est toujours allié d'Emmanuel Macron.
Une recomposition confuse à droite
À droite, la recomposition est tout aussi confuse. Dans certaines circonscriptions des Hauts-de-Seine par exemple, la majorité présidentielle ne présente pas de candidat face à certains candidats Les Républicains, jugés Macron compatible. Ailleurs, la plupart des députés LR sortant se représentent avec l'étiquette LR et revendiquent leur indépendance. Pour eux, ce sera ni alliance avec la majorité présidentielle, ni alliance avec le Rassemblement national.
Éric Ciotti défend 80 investitures LR lier avec le Rassemblement national. Ces candidats LR n'auront donc pas de candidat RN face à eux. Enfin, le Rassemblement national présente des candidats partout ailleurs et refuse l'alliance avec le parti d'Éric Zemmour. Reconquête ! a donc investi des candidats.
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En une semaine, le paysage politique est donc complétement chamboulé. Désormais, place à deux semaines de campagne avec le premier tour de ces législatives.