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Alexandre Chauveau / Crédit photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Opposés à la décision d'Eric Ciotti de faire alliance avec le Rassemblement national en vue des législatives anticipées, plusieurs membres des Républicains ont décidé de passer des accords avec la majorité présidentielle au niveau local. Pendant ce temps-là, Eric Ciotti conteste toujours son exclusion du parti votée mercredi. 

L'autre camp des Républicains contre-attaque. Après la décision d'Éric Ciotti de nouer des alliances avec le Rassemblement national en vue des élections législatives, certains membres du parti passent des accords locaux avec... la majorité présidentielle. Des alliances qui ont lieu à l'échelle locale, comme dans les Hauts-de-Seine, où trois candidats LR seront officiellement soutenus par Renaissance. 

"Faire barrage aux extrêmes"

Le député sortant Philippe Juvin signe ainsi un communiqué conjoint avec Hervé Marseille, le président de l'UDI, et Gabriel Attal. Il annonce créer un arc républicain pour "faire barrage aux extrêmes, de droite comme de gauche". Tous se présenteront sous la bannière "Ensemble pour la République".

Dans le Val-de-Marne, le maire de l'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, vivement opposé au rapprochement entre LR et le RN, ne devrait pas avoir de candidat de la majorité face à lui. Guilhem Carayon, le président des jeunes LR, et proche d'Éric Ciotti, dénonce un deux poids, deux mesures et réclame à son tour l'exclusion de ces candidats du parti.  

"Politique du coup de force" 

Pendant ce temps, Eric Ciotti conteste toujours son exclusion du parti, prononcée mercredi. L'audience est toujours en cours en début d'après-midi ce vendredi. L'avocat de l'intéressé a dénoncé une "politique du coup de force" menée par le reste du parti. "Jamais, je n'ai plaidé un dossier avec autant d'irrégularités. Le bureau politique s'est réuni au mépris des statuts", dit-il. La défense invoque également des statuts. "Le conseil national détermine les orientations politiques du mouvement et le président assure l'exécution des décisions. Eric Ciotti n'avait donc pas le pouvoir de prendre cette décision". 

La bataille juridique bat donc son plein et un nouveau bureau politique s'est réuni dans la matinée ce vendredi pour confirmer, quasiment à l'unanimité, l'exclusion votée mercredi. Plus de 100 voix dont celle d'un journaliste du média en ligne "Frontière" qui a réussi à intégrer la visioconférence pour voter et pointer la régularité de ce scrutin.