Il repart en campagne. Alain Juppé tenait son premier meeting mardi soir aux Ulis, dans l'Essonne, pour soutenir la candidate LR Laure Darcos, femme de l'ancien ministre de l'Éducation nationale de Nicolas Sarkozy, qui affrontera le mathématicien En Marche! Cédric Villani. Face aux ralliements de certains poids lourds LR au nouvel exécutif, le maire de Bordeaux le reconnait : les électeurs de droite peuvent se perdre.
Pas de stigmatisation. Mais il n'est pas question pour autant d'instruire un procès en trahison à Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ni même à son ancien collaborateur Edouard Philippe, tous les trois devenus membre du gouvernement d'Emmanuel Macron. "Nous avons vu y siéger, y compris au premier rang, des hommes de qualité qui sont mes amis, à qui je garde mon amitié. Je me garderai bien de les stigmatiser ou de les exclure", a-t-il déclaré.
"Un travail constructif". Mais de fait, le candidat malheureux à la primaire de la droite fait bien campagne contre le gouvernement en soutenant des candidats LR. Pourtant, il invite aussi les futurs élus à être constructifs : "Notre groupe à l'Assemblée nationale devra s'engager, non pas – c'est mon point de vue – dans une opposition partisane et une obstruction de tous les instants, mais dans un travail constructif. Si des textes vont dans le bon sens, je pense qu'il faut les voter", assène-t-il.
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Une ligne applaudit par ses électeurs. "Si c'est des bonnes lois, il faut les voter, si elles sont mauvaises, il faut les débattre. C'est le but de la démocratie", explique un militant dans la salle. "On rêve d'un gouvernement d'union nationale, je crois que c'est une très bonne chose pour le pays", avance un autre. Preuve qu'il y a un chemin à droite pour autre chose que l'opposition frontale.