"Maintenant, on doit imposer notre ligne politique à Jean-Luc Mélenchon". Voici, en substance, le message que veulent faire passer les socialistes, à moins de 20 jours des élections législatives anticipées. Emmenés par Raphaël Glucksmann, leur objectif est clair : isoler le leader insoumis.
Lundi, après des heures de négociations, les différents partis de gauche ont lancé un appel commun à la constitution d'un nouveau Front populaire. Mais fort de ses 14% glanés aux élections européennes, Raphaël Glucksmann menace de le quitter si ses lignes rouges de son pas respectées, c'est-à-dire le rejet de la brutalisation du débat politique et la fin des outrances de la France insoumise.
"Certains mots sont restés en travers de ma gorge"
L'eurodéputé socialiste veut même imposer l'ancien patron de la CFDT, Laurent Berger, comme Premier ministre à la place de Jean-Luc Mélenchon. Une position justifiée par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, mardi matin sur TF1. "C'est Raphaël Glucksmann qui est arrivé en tête de la gauche aux élections européennes et donc il n'y a pas de logique à ce que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat. Et j'ajoute que, dans la période récente, notamment celle des élections européennes, certains mots sont restés en travers de ma gorge".
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Depuis un peu plus de trois heures, les discussions ont repris entre les formations de gauche pour tenter de trouver un point d'équilibre avec une question qui reste en suspens : qui des socialistes ou des insoumis finira par craquer ?