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Alexis Delafontaine // Crédits photo : Reuters , modifié à
Les partis de gauche jouent la carte de l'alliance pour peser dans la future Assemblée nationale. Les dissensions avec les Insoumis qui ont provoqué l'explosion de la Nupes il y a quelques mois n'ont pas empêché les différents partis de conclure un accord de principe pour la création d'un nouveau Front populaire.

La France insoumise, le Parti socialiste, les écologistes et le Parti communiste ont annoncé lundi soir des candidatures uniques dans toutes les circonscriptions pour les élections législatives anticipées. Un accord de principe pour la création d'un nouveau Front populaire mais une alliance actée, pour certains, au prix de nombreuses compromissions.

Une alliance outre les dissensions 

"Cacher ses outrances que je ne saurais voir", c'est la formule d'un élu socialiste qui accuse Olivier Faure de fermer les yeux et d'être trop complaisant avec LFI. Le premier secrétaire du PS est prêt à absoudre Jean-Luc Mélenchon de ses prises de positions considérées par certains comme des dérapages, en échange d'un accord électoral. La minimisation de la montée de l'antisémitisme en France, les attaques contre Raphaël Glucksmann ou encore l'ambiguïté vis-à-vis du Hamas, sont désormais mis de côtés.

Cette stratégie ne convient toutefois pas à tous. La socialiste Lamia El Aaraje détaille : "Toutes celles et ceux qui relativisent la montée de l'antisémitisme, qui considèrent que le populisme est un outil qui peut servir la vie politique, se trompent. Et je crois que les électeurs, pour le coup, eux, ne se sont pas trompés. Ils ont opéré un choix clair".

Olivier Faure ne fait pas ces concessions dans le vent. Il était mardi soir en pleine négociation, enfermé dans une salle avec ses nouveaux alliés insoumis, pour obtenir encore plus de députés qu'en 2022. "C'est logique, le rapport de force est inversé", analyse l'un de ses proches.