L'enseigne a changé mais pas les produits dans les rayons. PS, écologistes, communistes et insoumis se sont réunis sous une même bannière pour les élections législatives du 30 juin et 7 juillet prochain. Afin de faire barrage au Rassemblement National, les leaders de gauche s'assoient sur leurs désaccords avec les mélenchonistes.
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"Prête à tout du moment qu'on gagne"
Les archives vieillissent mal dans la grande famille de la gauche française. Fabien Roussel, à la tête du Parti communiste, déclarait par exemple ceci il y a six mois : "C'est fini, on a coupé avec Jean-Luc Mélenchon. Je ne parle plus avec Jean-Luc Mélenchon. La Nupes est enterrée, c'est terminé". Le même défend aujourd'hui l'alliance avec les Insoumis.
Et il n'est pas le seul à se contredire. L'écologiste Delphine Batho n'avait pas de mots assez durs à l'égard de Jean-Luc Mélenchon : "Il est dans une fuite en avant dans la compromission avec le totalitarisme, dans un antisémitisme qui est de plus en plus assumé". Même cas de figure pour la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga : "Le projet de Jean-Luc Mélenchon est dangereux. Il a de grandes faiblesses avec les dictateurs, que ce soit Vladimir Poutine et également Maduro au Venezuela", déclarait-elle.
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Certains crieront à l'opportunisme. La féministe Sandrine Rousseau, elle, assume : "Moi, je suis prête à tout du moment qu'on gagne". Quitte à porter la même bannière que l'insoumis Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales.