Alors que Les Républicains sont en plein psychodrame, le temps presse pour se présenter aux élections législatives. Les candidats ont jusqu’à dimanche soir, date de la clôture de la commission nationale d’investiture. Avec l'éviction ce mercredi d'Éric Ciotti à la tête du parti, désavoué après la coalition avec le Rassemblement national, une majorité des cadres LR refuse qu’il conserve l’étiquette du parti.
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En réponse, le député des Alpes-Maritimes a lancé une pétition pour que les militants LR votent en faveur d'une union des droites. En attendant, la question est urgente : qui pourra porter les couleurs LR aux législatives ? Sur le terrain, les candidats, en tout cas, ont décidé de ne pas attendre la réponse.
L'appropriation de l'étiquette LR
Le temps presse et certains candidats l'assument : leur campagne est lancée. Les tracts sont déjà imprimés, les équipes prêtes à sillonner les marchés dès ce week-end. "On ne va pas attendre d'être investis à moins de vingt jours des élections", affirment-ils depuis leurs régions. Alors que le parti se déchire entre, d'une part, les soutiens d'Éric Ciotti prêts à la coalition des droites et de l'autre, le reste des Républicains, la question principale devient celle de l'appropriation de l'étiquette LR dans chaque circonscription.
En effet, le député des Alpes-Maritimes souhaite emmener la légitimité de la marque LR dans son alliance avec le Rassemblement national. Une stratégie qui fait bondir le reste de sa famille politique sans qu'une solution ait été actée pour l'instant. En clair, des Républicains pourraient se retrouver en concurrence contre d'autres LR puisque le parti s'organise pour inscrire un représentant par circonscription et que de son côté, Éric Ciotti affirme qu'il dispose à ce stade de 80 candidats prêts à se présenter sous la double étiquette.