Elections législatives 2017 : comment ça marche ?

L'hémicycle va être fortement renouvelé après le 18 juin. AFP
L'hémicycle va être fortement renouvelé après le 18 juin. © Vincent LEFAI, Sophie RAMIS / AFP
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Calendrier, mode d’élection, répartition des candidats… Europe1.fr vous rappelle le mode de scrutin des législatives, qui ont lieu les 11 et 18 juin.

Qui seront les 577 députés à siéger au palais Bourbon à partir de la fin juin, jusqu’en 2022 ? Pour le savoir, il faudra attendre le 18 juin prochain, date du second tour des législatives. Entre la poussée de la République en Marche! et de la France insoumise et le déclin du Parti socialiste et des Républicains, le scrutin s’annonce indécis. Avant de vous rendre aux urnes, on vous explique ce qu’il faut savoir sur cette élection.

Comment s’organise l’élection ?

Les 47 millions d’électeurs inscrits sont appelés aux urnes les dimanche 11 et 18 juin prochains, afin d’élire 577 députés pour un mandat de cinq ans. Comme pour la présidentielle, chaque Français de plus de 18 ans inscrit sur les listes électorales et qui jouit de ses droits civiques et politiques vote dans son bureau habituel, qui est rattaché à une circonscription. Pour glisser son bulletin dans l’urne, il doit se munir d’une pièce d’identité et éventuellement de sa carte électorale, qui n’est toutefois pas obligatoire.

Je ne connais pas ma circonscription, comment faire ?

Une circonscription ne correspond pas exactement à une département, ni à une ville, mais à un ensemble de cantons et, pour les grandes agglomérations, à des quartiers et des arrondissements. Pour retrouver votre circonscription, le site de l’Assemblée nationale vous permet de faire une recherche localisée pour trouver le député sortant et le numéro de la circonscription. La liste des candidats pour lesquels vous pouvez voter est ensuite disponible sur notre site. 

Combien y a-t-il de candidats ?

Dans l’ensemble des circonscriptions, il y a 7.877 candidats en lice, soit une hausse par rapport à 2012 (6.500 candidats) mais un chiffre loin du record de 2002 avec 8.444 impétrants. Avec 4.536 hommes et 3.341 femmes, la parité n’est pas respectée. Pour l’anecdote, les candidats les plus jeunes ont 18 ans, quand la plus âgée, 89 ans, se présente devant les électeurs français d’Amérique du Nord. Et il vaut sans doute mieux briguer un mandat à Wallis-et-Futuna, où trois candidats sont en lice, que dans la 9ème circonscription des Français de l’étranger, avec 27 candidats.

 

Comment un candidat peut-il se qualifier au second tour ?

Les législatives, ce n’est pas comme la présidentielle : il y a parfois plus de deux candidats au second tour, si toutefois aucun candidat n’a atteint les 50% des voix exprimées au premier tour qui le qualifient d’office. Pour accéder au second tour, chaque candidat doit obtenir au moins 12,5% des voix des inscrits, et non des votants. Plus la participation est faible, plus le ticket d’entrée pour le second tour est donc difficile à décrocher. Il pourra donc y avoir trois candidats en lice le 18 juin dans certaines circonscriptions, et l’on parlera dans ce cas de triangulaire. Pour rappel, il y en avait eu 44 en 2012, avec un paysage politique certes moins morcelé que cette année. Des quadrangulaires avec quatre candidats, voire des quinquangulaires entre cinq finalistes sont également possibles, mais bien plus rares.

Pourquoi remporter 15 circonscriptions est-il si important pour un parti ?

Pour une question de représentation. Au-delà de l’aspect financier (chaque voix rapporte de l’argent au parti), les formations politiques veulent remporter un maximum de circonscriptions pour s’assurer d’une forte présence à l’Assemblée et peser sur la politique menée par le gouvernement. Le seuil de 15 députés est particulièrement crucial : cela autorise les partis à former un groupe parlementaire. Grâce à cela, un député membre d’un groupe parlementaire constitué disposera d’un temps de parole supérieur. Avoir un groupe permet également de disposer d’un siège à la Conférence des présidents de groupe et de davantage de places dans des commissions thématiques (défense, affaires sociales, etc.). Bref, bénéficier d’une certaine influence politique.