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Mayalène Trémolet / Crédit photo : DIMITAR DILKOFF / AFP
Un rétropédalage d'urgence s'est opéré au sein du Rassemblement national ce jeudi. Après les propos du secrétaire général du groupe RN, qui assurait que le parti ne "censurerait pas" un gouvernement qui proposerait "des mesures consensuelles", Marine Le Pen a assuré que le parti censurerait bien "tout gouvernement", incluant des ministres écologistes ou LFI.

C'est une déclaration qui vaut recadrage. Jeudi soir, Marine Le Pen, la cheffe du groupe RN à l'Assemblée, a assuré que les députés du parti censureraient "tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles". Des propos en réponse à ceux du secrétaire général du groupe, Renaud Labaye, qui avait déclaré que le RN ne "censurerait pas" un gouvernement qui proposerait "des mesures consensuelles". 

"Nous sommes un bloc de granit dans ces sables mouvants"

Ce dernier disait également qu'il était préférable d'attendre la nomination du gouvernement. Le RN refusera bien de reconnaître un exécutif lié aux extrêmes de la gauche et Marine Le Pen appliquera de nouveau la stratégie de la cravate qui, depuis 2022, vise à donner au groupe une image de parti respectable, capable de gouverner à l'Assemblée nationale dans un hémicycle fracturé. 

"Nous sommes un bloc de granit dans ces sables mouvants, nous sommes les seuls cohérents. Les gens savent ce que nous voterons et ce que nous défendrons et ce sera important face à cette bordélisation systématique", assurait ce vendredi matin sur Europe 1 Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme. Avec 143 députés, le Rassemblement national et ses alliés veulent ainsi s'imposer comme un contrepouvoir crédible qui contraste avec le "bourbier institutionnel", selon les mots de Marine Le Pen.