"Le programme du redressement, c'est le notre." Et surtout, ce n'est pas celui de La République en marche! d'après Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, qui s'est exprimée samedi, lors du seul meeting de campagne des Républicains pour les législatives. Les Républicains se sont posés en défenseurs du pouvoir d'achat, en attaquant vivement le programme d'En marche et son "socialisme de contrebande", lors de ce meeting qui a réuni 2.500 personnes au Parc Floral de Vincennes.
"Nous combattons" ce programme. Le programme de La République en marche!, "ce n'est pas le nôtre" et "nous le combattons depuis des mois", a affirmé Valérie Pécresse avant d'ajouter : "Nous le combattons parce que ce programme n'a pas le courage réformateur nécessaire pour lutter contre le fléau du chômage." Le programme du président Emmanuel Macron va "porter une nouvelle atteinte au pouvoir d'achat des Français qui sont écrasés d'impôts et qui n'en peuvent plus du matraquage fiscal qui s'est abattu sur eux pendant cinq ans de François Hollande", a estimé Valérie Pécresse, qui a également souligné le manque de "fermeté indispensable en matière de lutte contre le communautarisme et l'islam radical" dans les propositions de La République en marche!.
"Tout reste ouvert" pour les législatives. Valérie Pécresse n'entend pas laisser la majorité à La République en marche! lors des élections législatives où "tout reste ouvert", d'après elle : "Puisque le président Macron a nommé un Premier ministre de droite, donnons-lui une majorité de la droite et du centre, un gouvernement entier de la droite et du centre, pour mettre en oeuvre le projet de la droite et du centre ! Il a mis un pied dans l'eau... en prenant un Premier ministre de droite. Emmenons-le se baigner ! Il se dit 'en marche', emmenons-le jusqu'au bout du chemin."
"Le renouvellement ce n'est pas cela". Le chef de file LR pour les législatives, François Baroin, n'a d'ailleurs pas manqué de s'en prendre au "renouvellement" politique prôné par Emmanuel Macron. "En Marche! est une sorte de pavillon de complaisance qui recouvre toutes sortes de marchandises. On y trouve du socialisme de contrebande et les éternels revenants des aventures Bayrou", a lancé François Baroin lors de ce meeting, tandis que le public sifflait abondamment le nom du président du MoDem, désormais ministre de la Justice. "La devanture a changé, le fond de commerce est resté le même. Les électeurs ne sont pas dupes, le renouvellement ce n'est pas cela", a assuré le sénateur-maire de Troyes. "Une élection n'ouvre pas la saison des transferts, la démocratie ne peut pas être un mercato gouvernemental", a-t-il insisté, alors que trois personnalités de droite ont rallié le gouvernement Macron.
Quand on fait de l’ambiguïté une stratégie électorale, on se prépare à une politique ambiguë. #MajoritépourlaFrancepic.twitter.com/4QG990RZSD
— François Baroin (@francoisbaroin) 20 mai 2017