Éric Zemmour bientôt de nouveau candidat ? Le polémiste, qui a obtenu 7% des voix à l'élection présidentielle, est désormais "très tenté" par une candidature aux élections législatives de juin, et rendra sa décision dans "quelques jours", a-t-il déclaré lundi à BFMTV. "Je suis très tenté", a-t-il d'abord avancé. Mais "j'hésite encore pour une raison simple : Est-ce-que je pourrai, en me présentant, aider tous mes camarades qui sont sur le pont ?", a poursuivi le fondateur du parti Reconquête.
"Il faut mener la campagne nationale, pour aller aider les uns et les autres. Ce n'est pas évident", a-t-il encore insisté, en précisant que sa décision, "imminente", était "une histoire de quelques jours", avant la fin de la semaine. Concernant son point de chute, Éric Zemmour a indiqué avoir "regardé les circonscriptions" dans lesquelles il a "fait des scores de plus de 20%" au premier tour de la présidentielle, évoquant "le Var", ou "Paris".
Aucune négociation en cours avec le Rassemblement national
En vue des législatives des 12 et 19 juin, pour lesquelles il compte bien présenter "577 candidats", le polémiste a déploré qu'aucune négociation ne soit en cours avec Marine Le Pen qui, selon lui, "préfère tuer Reconquête plutôt que devenir une force à 100-150 élus" au Palais Bourbon. "Si elle veut vraiment résister à l'Assemblée (…) il faut qu'elle accepte de faire un accord", a plaidé Éric Zemmour, tout en admettant n'avoir eu aucun contact avec la cheffe de file du Rassemblement national depuis le second tour de la présidentielle.
Mais "le contact n'a jamais été rompu", a-t-il assuré, car "il y a des gens qui se parlent", au sein du RN et de Reconquête. Il est également revenu sur sa première candidature à la présidentielle, marquée par une forte percée dans les sondages, au point d'envisager se hisser au deuxième tour, avant d'échouer à 7%.
Selon lui, sa position vis-à-vis de l'Ukraine lui a fait défaut
"C'est mon échec, ma déception", a-t-il d'abord convenu, avant d'invoquer comme raison principale de sa défaite l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ce qui a péché, "c'est Poutine", a-t-il résumé, expliquant que son électorat avait ensuite fait bloc derrière Emmanuel Macron, dans un "effet drapeau", puis s'était reporté sur Marine Le Pen, suivant un vote utile.
"L'élection présidentielle, vous pouvez penser qu'elle me donne tort. Moi je vous dis qu'elle me donne raison", a lancé Zemmour, en avançant que ses thèses, comme celle du "grand remplaçant", restent "le sujet majeur". "Je ne dis pas que les Français ont eu tort (…). Je dis que j'ai perdu, mais que j'aurai raison, je le sais", a-t-il martelé.