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Alexandre Chauveau / Crédit photo : ARTUR WIDAK / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
Sans vouloir participer à une coalition gouvernementale, les Républicains veulent proposer un pacte législatif susceptible de rassembler un maximum de députés. Pour le poste de Premier ministre, Gérard Larcher appelle Emmanuel Macron à prendre son temps, quitte à conserver Gabriel Attal jusqu'en septembre.

La droite veut se montrer constructive tout en restant ferme sur ses positions. Ce jeudi matin, Gérard Larcher, le président LR du Sénat, a menacé de voter une motion de censure si Emmanuel Macron venait à nommer un Premier ministre issu de ce Nouveau Front populaire. Sans vouloir participer à une coalition gouvernementale, les Républicains veulent proposer un pacte législatif susceptible de rassembler un maximum de députés. 

"On ne joue pas avec la France" 

Par les idées, en soumettant à l'Assemblée des propositions de loi censées répondre aux urgences du pays, les Républicains organisent la riposte face à la gauche qui veut imposer un Premier ministre. Pour le poste de chef du gouvernement, Gérard Larcher appelle Emmanuel Macron à prendre son temps, quitte à conserver Gabriel Attal jusqu'en septembre.

Le président du Sénat cherche ainsi à apaiser le pays, au moins le temps des Jeux olympiques, lui qui qualifie la dissolution de "gâchis extraordinaire". "On ne joue pas avec la France", accuse-t-il dans le journal Le Monde, tandis que d'autres, dans son camp, esquissent déjà le portrait robot du futur locataire de Matignon, capable de diriger tant bien que mal le pays pendant l'année qui vient. 

La droite peut compter sur sa majorité au Sénat 

"Dans l'Assemblée nationale, le jeu politique est complètement verrouillé. Vous devez nommer un Premier ministre en dehors de l'Assemblée nationale. Un profil pas seulement technique mais une structure apaisante, avec des compétences, une expérience qui en impose, une stature morale qui sorte du jeu politique. Et on peut parfaitement, avec ce profil là de Premier ministre, qui serait rassurant pour les Français, établir un programme législatif", suggère ainsi Bruno Retailleau

Et le patron des sénateurs LR de citer l'exemple de Jean Castex qui, au moment de sa nomination en 2020, apparaissait alors comme un profil plutôt consensuel. La droite peut s'appuyer sur sa majorité au Sénat, sans laquelle aucune loi ne pourrait être votée.