Florian Philippot n'entrera pas à l'Assemblée. Avec 43,04% des suffrages, le numéro 2 du Front national a échoué dimanche à être élu dans la sixième circonscription de la Moselle, qui lui avait déjà échappé au second tour en 2012.
Pourtant en tête au premier tour. C'est le candidat de la République en marche!, Christophe Arend, chirurgien-dentiste de 41 ans, qui a été élu dans cette circonscription frontalière dont le député socialiste sortant ne s'était pas représenté. Avec 56,96% des votes, et une abstention record (63%), Christophe Arend, un novice en politique, a pu compter sur les voix du "Front républicain" qui avait appelé à faire barrage à Florian Philippot. Ce dernier était pourtant arrivé en tête au premier tour, avec 23,79% des voix, et déjà sur fond d'abstention record : moins de 40% des électeurs avaient fait le déplacement. Il n'a pas réussi à convaincre les abstentionnistes de se rendre aux urnes, lui qui comptait sur une réserve de voix dans ce département qui avait largement placé Marine Le Pen en tête au premier tour de l'élection présidentielle.
Troisième campagne malheureuse. Déjà candidat en 2012, Florian Philippot avait recueilli 25,34% des voix au premier tour, et 41,74% au second dans cette circonscription du nord mosellan. Il avait ensuite échoué à prendre la mairie de Forbach, lors des élections municipales de 2014. Au cours de cette troisième campagne malheureuse, il a été accusé de ne pas être présent sur ce territoire dont il entendait faire son fief, même s'il a multiplié les déplacements lors de l'entre-deux tours.
Pour un FN "encore plus moderne". Interrogé sur son rôle futur au Front national, où il est contesté, Florian Philippot, n'a pas répondu. Il a en revanche salué les projections qui accordent cinq sièges au parti d'extrême-droite dans la future assemblée, contre deux lors de la dernière législature. "Je suis très heureux. Ce n'est pas encore énorme mais ça permet de se faire entendre un petit peu plus", a-t-il considéré. Le vice-président du FN a par ailleurs appelé à "construire quelque chose de rassembleur, de professionnel, d'encore plus moderne". Face au "système Macron" et ses "alliés" Les Républicains et socialistes pour une partie d'entre eux, "il est bien que nous soyons capables de construire quelque chose de solide, face à une politique destructrice", a-t-il ajouté sur France 2. Au lendemain de la défaite de Marine Le Pen à la présidentielle, il avait d'ailleurs lancé une association, "Les Patriotes", qu'il avait qualifiée de "boîte à idées" pour participer à la "refondation" à venir du FN.
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