L'ancien président de la République François Hollande a indiqué ce mercredi au quotidien régional La Montagne qu'il "récusait" l'accord entre La France insoumise et le Parti socialiste en vue des législatives. "Je récuse l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions. Mais c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS", a déclaré l'ex-président socialiste. Son entourage a précisé qu'il s'exprimerait plus en détail "en début de semaine prochaine".
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La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les élections législatives après être tombés d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions. Par cet accord, le PS rejoint la "Nouvelle union populaire écologique et sociale", dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours. Le texte doit toutefois être soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi.
Mise en garde contre une "disparition du PS"
Mais la réunion s'annonce tendue face à la fronde d'un courant minoritaire et de figures historiques du parti comme l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve qui menace de partir. François Hollande avait mis en garde jeudi 28 avril contre une "disparition" du PS en cas d'accord avec LFI. Ce serait "une remise en cause de l'histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales", avait-il déclaré.
"Je pense que cet accord ne sera pas accepté, car il est précisément inacceptable", avec "pour la première fois dans l'histoire de la gauche (...) la disparition de toute candidature socialiste dans les deux tiers ou les trois quarts des départements", avait alors souligné François Hollande. Selon l'accord, les socialistes obtiennent 70 circonscriptions, a indiqué la direction du PS, sans préciser combien étaient gagnables, si ce n'est que les "députés sortants désireux de l'accord ont été préservés".