Jean-Luc Mélenchon n'envisage pas d'être lui-même candidat aux législatives des 12 et 19 juin, a indiqué vendredi sur France 2 l'ancien candidat LFI à la présidentielle, artisan d'un accord électoral entre LFI, le PS, EELV et le PCF. "Vraisemblablement", a répondu le député sortant des Bouches-du-Rhône, invité à confirmer au 20 heures de France 2 qu'il ne serait pas candidat. Le patron des Insoumis a également invoqué la légitimité suffisante que lui confèreraient, s'il devait devenir Premier ministre, les sept millions de voix engrangées au premier tour de la présidentielle.
22% au premier tour de la présidentielle
Longtemps fantasmée et souvent qualifiée d'impossible, l'union des gauches est devenue une réalité dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque le Conseil national du PS a adopté, au terme de débats parfois houleux, à 62% l'accord avec La France insoumise. Ce changement d'orientation historique consacre un grand vainqueur : Jean-Luc Mélenchon qui, fort de ses 22% au premier tour de la présidentielle, a réussi son OPA sur la gauche en unissant sous un même drapeau le PS mais aussi les écologistes d'EELV et les communistes, dans la perspective des législatives de juin où il vise à être nommé "Premier ministre".
Le leader insoumis organise une photo de famille samedi à l'occasion d'une Convention d'investiture de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale" (Nupes) à Aubervilliers, près de Paris. L'événement marque une rupture profonde pour le PS, notamment par rapport au quinquennat Hollande, dont les conséquences à court et moyen terme restent incertaines.