La France insoumise a haussé le ton jeudi contre les communistes avec lesquels les négociations pour les élections législatives coincent, les menaçant de "poursuites judiciaires" pour l'utilisation de l'image de Jean-Luc Mélenchon. "Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de La France Insoumise, en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon", a estimé le mouvement de l'ancien candidat à la présidentielle dans un communiqué.
Menace de poursuites judiciaires. Rappelant que "les seuls candidats qui ont ce soutien sont ceux validés par La France insoumise", le mouvement a exigé du PCF "l'arrêt immédiat de l'utilisation de la photo de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que de tous les éléments graphiques appartenant à La France insoumise". Sous peine, a-t-il ajouté, "d'engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation puisque nos rappels à l'ordre répétés ne sont suivis d'aucun effet". "Nous ne comprenons pas l’agacement soudain exprimé (...) L’heure est au rassemblement, pas à la polémique", a pour sa part répondu le PCF dans un communiqué.
Bonne ambiance entre le PCF et La France insoumise en vue des législatives : "Nous décidons d'engager les poursuites judiciaires" pic.twitter.com/pzXyNQGZtv
— Anne-Cha Dusseaulx (@AnneChDusseaulx) 4 mai 2017
Désaccord sur les législatives. Comme pour la présidentielle, où les communistes avaient imprimé leur propres tracts et affiches, avec une photo de Jean-Luc Mélenchon différente de la photo officielle mais aussi un slogan et un logo différents, certains candidats aux législatives émanant de diverses composantes du Front de gauche ont édité du matériel de campagne sur lequel figure le candidat de La France insoumise. Or, les discussions entre les communistes et l'équipe de Jean-Luc Mélenchon sur un éventuel accord pour les élections législatives coincent sur plusieurs points depuis leur reprise après le premier tour de la présidentielle, où le candidat LFI, arrivé quatrième, a obtenu 19,58% des voix. Lors de leur dernière rencontre mardi, les deux parties se sont séparées sur un constat de désaccord.