Brigitte Bourguignon, la ministre de la Santé, fraîchement nommée par Emmanuel Macron, s'est inclinée au second tour de ces législatives face à la candidate du Rassemblement national, Christine Engrand. Comme l'exige la règle imposée par le président de la République, elle devra quitter le gouvernement dans les prochains jours, tout comme Justine Benin, ministre de la Mer.
Une "situation inédite"
"C'est loin de ce que l'on espérait", a admis le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, en affirmant que cette "situation inédite" va "imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages". Sans surprise, ce scrutin, le 4e en deux mois après la présidentielle, a été boudé par les Français alors qu'une partie du pays subissait une vague de chaleur inédite. Le taux d'abstention devrait atteindre entre 53,5% et 54%, en hausse de plus d'un point par rapport au premier tour (52,49%), selon les instituts de sondage. Elle n'atteindra toutefois pas le record du second tour de 2017 (57,36%).
Selon les premières estimations, la coalition présidentielle Ensemble!(LREM, MoDem, Agir et Horizons) obtient entre 210 et 240 sièges selon Harris Interactive-Toluna, 210 à 250 selon l'Ifop-Fiducial, 224 selon Ipsos Sopra Steria, 200 à 260 selon Opinionway, 205 à 235 selon Elabe. Elle serait ainsi loin de son objectif d'atteindre la majorité absolue de 289 députés sur 577, contrairement à 2017, ce qui lui avait permis d'avoir la haute main sur le Palais Bourbon durant cinq ans.