"Aidez-moi à vous aider" : Marine Le Pen a enjoint mardi aux électeurs de voter lors du premier tour des élections législatives, face à la situation "dramatique" du pays, lors d'un déplacement dans le Loiret. "Je viens dire aux Français que nous avons besoin d'eux, car le match n'est pas terminé", a lancé la finaliste de la présidentielle, lors d'une visite de soutien aux candidats RN du Loiret, à Corbeilles en Gâtinais.
Marine Le Pen se déplaçait dans la quatrième circonscription du Loiret pour soutenir le candidat RN Thomas Ménagé, qui fait face à l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer (LREM). Lors du second tour de l'élection présidentielle, cette circonscription avait voté pour Marine Le Pen à 52%. Les élections législatives sont "cruciales" car les députés peuvent offrir un "contre-pouvoir au président de la République", a-t-elle estimé dans ce village de 1.500 habitants, près de Montargis.
Contrer "la politique toxique d'Emmanuel Macron
"Il est possible, au moment où nous nous parlons, qu'Emmanuel Macron n'ait pas une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Encore faut-il que les Français se déplacent pour aller voter, et notamment ceux, et ils sont très nombreux, qui sont opposés à la politique toxique d'Emmanuel Macron", a lancé la députée du Pas-de-Calais.
"Je l'ai dit plusieurs fois aux Français : aidez-moi à vous aider. Si vous n'allez pas voter, je ne pourrai pas vous aider. (...) Les Français qui souffrent de la politique d'Emmanuel Macron, aujourd'hui, ne peuvent pas dire: 'On ne savait pas''. (...) Ils ont pu être trompé il y a cinq ans, ils ne peuvent plus l'être aujourd'hui", a-t-elle insisté en conférence de presse, rappelant l'échec de son parti lors des dernières élections régionales.
Pour Marine Le Pen, "la situation du pays s'aggrave"
"Emmanuel Macron s'engage dans un deuxième et dernier mandat. (...) Ça veut dire qu'il n'a effectivement plus rien à perdre et qu'il ne se sentira pas tenu par les mécontentements que sa politique créera. (...) Quand on ne va pas voter, on donne une demi-voix à ceux (...) qui sont au pouvoir", a estimé Marine Le Pen.
"La situation du pays s'aggrave à une vitesse spectaculaire, déroutante. C'est le phénomène de la boule de neige. Où que vous regardiez, la situation est dramatique", a-t-elle jugé, citant notamment l'insécurité et "l'affaire du Stade de France", "l'effondrement de l'hôpital public", la réforme des retraites à venir ou encore les "speed datings" pour recruter dans l'Éducation nationale.