Les appels à l'union de la gauche pour les élections législatives se multiplient. À Marseille, une union de plusieurs forces de gauche (le Printemps marseillais) avait permis une victoire aux dernières élections municipales en 2020. De nouveau, les électeurs et cadres socialistes veulent y croire, mais émettent de nombreuses réserves. Certains électeurs socialistes comme Samira sont favorables à ces discussions avec Jean-Luc Mélenchon : "Il a toute une partie de la gauche avec lui, donc il faut discuter avec lui. À la mairie de Marseille, ils ont bien réussi à mettre les égos de côté", analyse-t-elle.
Une alliance, mais pas à n'importe quel prix
Mais d'autres comme Rémi voient ce possible rapprochement d'un mauvais œil : "Je suis assez dubitatif. Je crains qu'il y ait des ententes pour des jeux de pouvoir individuels, mais qui ne représentent absolument pas le peuple."
La position du responsable du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône, Yannick Ohanessian, résume bien la problématique. S'il se dit ouvert et favorable à une alliance avec La France insoumise, ses mises en garde sont multiples. "Si on commence les discussions en disant que ça sera derrière untel, sur la base de tel programme et rien d'autre, ça va être problématique", explique-t-il.
"Mais on a ici l'exemple du Printemps marseillais. Il a fallu qu'on tombe les drapeaux pour qu'on construise ce rassemblement. Ça n'a pas été simple, mais quand on souhaite changer la vie des gens, tout ça est bien plus puissant que nos tambouilles d'appareil politique", ajoute-t-il.
Les élus socialistes refusent de se soumettre à Mélenchon
Yannick Ohanessian souligne également qu'aux municipales de 2020, le Printemps marseillais s'est bâti justement sans les insoumis. En interne, la position des socialistes locaux est claire : "Peu importe les scores de la présidentielle, il n'y aura pas de soumission", souffle un cadre.