Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise (LFI), a vivement critiqué mardi la stratégie du parti La République en marche! pour les élections législatives, estimant que le nouveau président Emmanuel Macron avait "rassemblé tout ce qui traînait".
"Voilà l'homme qui a trois candidats par circonscription: le sien qui s'appelle La République En Marche!, quand il en est un (ce parti est en lice dans 461 circonscriptions, selon le ministère de l'Intérieur), celui du PS et celui de Les Républicains. Tous ces gens, pour même pas un plat de lentilles, sont prêts à changer de camp", a-t-il fustigé lors d'un déplacement à Lille pour soutenir les candidats de LFI aux législatives du Nord et du Pas-de-Calais.
À #Lille pour soutenir @AQuatennens, candidat de la @FranceInsoumise dans la 1ère circonscription. pic.twitter.com/JeQAinUiUl
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 mai 2017
Le "choix honnête". "Emmanuel Macron avec sa troupe, cette horde, cette meute, ce ramassis, peut espérer avoir formellement un groupe à l'Assemblée mais est-ce que cela fait une majorité à l'Assemblée ? C'est tout l'enjeu de ces législatives qui n'ont jamais été aussi ouvertes", a expliqué Jean-Luc Mélenchon, lui-même candidat à Marseille.
Selon lui, le vote pour La France insoumise constitue à l'inverse "un choix honnête, raisonnable avec des législateurs et législatrices qui sauront faire leur travail". Il a également critiqué le gouvernement sur sa volonté de réformer à nouveau le code du travail.
"Marine Le Pen ne sert définitivement à rien". Le député européen s'en est également pris au Front national qui a réalisé des scores très élevés dans la région à la présidentielle, estimant que Marine Le Pen "ne servait définitivement à rien". "Cette femme, c'est un prétexte: une fois qu'elle arrive" au second tour, "les gens votent n'importe qui plutôt qu'elle. On l'a vue s'empailler, elle n'a pas de programme de gouvernement sérieux, le FN, c'est des va-de-la-gueule!".
À l'issue de sa conférence de presse, Jean-Luc Mélenchon a eu droit à un bain de foule dans cette ville où il avait été placé en tête lors du premier tour de la présidentielle avec 29,92% des voix devant Emmanuel Macron (25,02%), de nombreux passants scandant son nom ou souhaitant se faire photographier à ses côtés.