"Passer la main", voici la volonté de Jean-Luc Mélenchon. Après avoir formé une nouvelle génération, le leader insoumis souhaite laisser la place et s’amuse de la passation. "Alors monsieur Mélenchon, pourquoi n’êtes-vous pas candidat aux législatives ? C’est Bompard qui sera candidat. Dans les insoumis, c’est une figure parmi les plus éminentes de la nouvelle génération. Je vous le confie, élisez-le", lance le président de la France insoumise.
Une vision nationale plutôt qu’un ancrage local
Manuel Bompard, son plus fidèle compagnon et directeur de campagne, hérite de son siège de député. Mais pour le leader insoumis, ne pas être candidat, c’est un moyen de se retrouver au-dessus de la mêlée et ne pas apparaître comme un apparatchik, qui reste accroché à son siège. "Pour porter la bataille au niveau national, face au président", affirme un insoumis.
Projet contre projet car Jean-Luc Mélenchon ne se résigne pas à sa défaite du premier tour de la présidentielle, persuadé que son programme reste majoritaire, il espère imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.
Pour cela, il devra réussir à se détacher des polémiques, comme les accusations de violences sexuelles contre Taha Bouhafs, qui bousculent la France insoumise.