Duels attendus, histoires décalées, déclarations fracassantes… Avec "L'œil des législatives", suivez chaque jour sur Europe1.fr le meilleur de la campagne.
#L'imbroglio du jour : deux candidats du même mouvement dans une circonscription
C'est le choix étonnant quelque peu surprenant du mouvement "100%", rassemblement de 25 mouvements citoyens qui ont décidé de faire cause commune ces législatives. Deux candidats labellisés "100%" sont en lice dans la 5e circonscription de Haute-Garonne, relève La Dépêche du Midi : Marie-Yvonnette Promi et Marie Fourage. "Si un mouvement adhère aux valeurs de 100%, nous pouvons labelliser son candidat. L'important, c'est d'apparaître et de faire progresser nos idées", explique Alexis Boudaud-Anduaga, co-secrétaire de ce mouvement représenté au niveau national par Francis Lalanne.
#La pause Lab : la surprenante reconversion de l'ancien patron du FN belge
Daniel Féret, 72 ans, est un personnage sulfureux. L'ancien président "à vie" du Front national belge, plusieurs fois condamné pour faux et incitation à la haine raciale, a malgré tout envie de rester en politique. Sa solution : devenir le suppléant d'un candidat de Jeanne, le mouvement de Jean-Marie Le Pen, dans la circonscription de Saint Barthélémy et Saint-Martin (Outre-mer). "On verra où ça mène", élude Lorrain de Saint-Affrique, proche du "Menhir" interrogé par Le Lab.
#Le reportage du jour : dans les pas de Laëtitia Avia à Paris
Europe1.fr a suivi la candidate de la République en marche! Laetitia Avia dans la 8ème circonscription de Paris. Entre snack politique au fast food, permanence dans un co-working et incontournable tractage, l'avocate de 31 ans tente de se faire connaître pour ravir à la sortante PS Sandrine Mazetier une circonscription marquée à gauche, dans le sud-est de la capitale.
Législatives : dans les pas d'une candidate En Marche! https://t.co/Qzf5xdaY8W
— Europe 1 (@Europe1) 30 mai 2017
#Le duel du jour : Bergé contre Poisson, la bataille des droites
Dans le coin droite modérée, Aurore Bergé. Dans le coin… droite radicale, Jean-Frédéric Poisson. L’une est une ancienne encartée des Républicains, passée dans le camp d’Emmanuel Macron, l’autre est le président du Parti chrétien-démocrate, formation associée à ces mêmes Républicains. Il y a quelques mois encore, ces deux-là cohabitaient au sein du même mouvement élargi. Les voilà désormais face-à-face dans la 10ème circonscription des Yvelines dans un duel qui symbolise la fracture au sein de la droite française.
Le clivage le plus net entre les deux candidats est d’ordre sociétal. Aurore Bergé, 30 ans, est favorable au mariage gay et défend le droit à l’avortement. Tout l’inverse de son adversaire, âgé de 53 ans, catholique traditionnaliste opposé à l’avortement et au mariage homosexuel. Député sortant, élu en 2012 avec 53,6%, Jean-Frédéric Poisson ne part pas forcément favori. Sa jeune adversaire peut profiter de la dynamique Macron. Au premier tour de l’élection présidentielle, l’actuel président de la République était arrivé en tête, à égalité avec François Fillon. Autant dire que la bataille s’annonce serrée.
#La plainte du jour : un candidat communiste victime de racisme
"La France est un pays de race blanche", sur une affichette aux couleurs bleue, blanche et rouge, collée à l'endroit du visage de Rachid Touzani. Comme le révèle La Dépêche, mardi, ce candidat communiste de la 2ème circonscription du Tarn a porté plainte lundi après-midi après avoir découvert ce slogan raciste sur l'une de ses affiches de campagne plaquée dans la vile de Carmaux.
#L’affaire du jour : Sarnez dans la tourmente
Après l’affaire Ferrand, l’affaire Sarnez ? Alors que le ministre de la Cohésion des territoires est au centre d’une polémique depuis quelques jours pour un avantage octroyé à sa compagne lorsqu’il était directeur des Mutuelles de Bretagne, sa collègue des Affaires européennes est désormais l’objet d’une enquête. Selon Le Parisien, le parquet de Paris a ouvert en mars dernier une information judiciaire à l’encontre de la vice-présidente du MoDem et de 18 autres eurodéputés français pour vérifier la réalité du travail de certains assistants parlementaires. Un soupçon d’emploi fictif qui tombe mal.
Marielle de Sarnez a affirmé lundi soir dans un communiqué que le contrat de travail de son assistante parlementaire, Philippine Laniesse, a été, "comme celui de tous (ses) assistants, validé et approuvé par le Parlement européen, encadré par des règles européennes bien plus strictes que les règles en vigueur en France". La ministre ajoute que la jeune femme, basée en circonscription étant par ailleurs élue locale, "sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen". Marielle de Sarnez a par ailleurs porté plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre Sophie Montel, l'eurodéputée du FN à l'origine de ces accusations.
#Le fait du jour : La fin du ni-ni chez Les Républicains ?
Pendant près d’une décennie, à l’instigation de Jean-François Copé, c’est la ligne du ni-ni qui a prévalu au sein des Républicains : hors de question de choisir entre le Front national et un autre candidat en cas d’absence ou de chance nulle de victoire au second tour d’une élection. Cette stratégie pourrait avoir vécu, à la faveur de la recomposition politique à l’œuvre après la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. François Baroin, chef de file LR pour les législatives, a clairement tranché lundi soir en faveur de "désistements" si le FN était en position de l’emporter dans une circonscription. "Cette question, elle est tranchée depuis très longtemps. Et naturellement, tout sera mis en oeuvre au niveau national pour éviter ce genre de choses", a affirmé le député de l’Aube face à des journalistes.
Reste à savoir comment réagira l’aile dure du parti de droite. Car la position de François Baroin n’est pas forcément celle d’un Laurent Wauquiez ou d’un Eric Ciotti, fervents défenseurs du ni-ni. Cette question pourrait faire apparaître une nouvelle ligne de fracture au sein des Républicains.
#Le sondage du jour : La République en marche vers une majorité
La République en marche, le mouvement de soutien du président de la République, semble bien parti pour l’emporter en juin. Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France publié mardi, LREM est crédité de 29,5% d’intentions de vote au premier tour. Suivent les Républicains et l’UDI avec 22%, puis le Front national, à 18%. Quatrième, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon recueille 11,5% des intentions de vote tandis que le Parti socialiste n'en rassemble que 9%. Le PS s'y dirige donc tout droit vers sa plus grosse défaite aux législatives depuis 1945. Il pourrait faire moins bien qu’en 1993, quand il n’avait obtenu que 57 députés.
EN DIRECT : le 1er tour des élections législatives 2017, le 11 juin sur europe1.fr