L'ENA n'est plus, voici l'ISP. Jeudi, Emmanuel Macron a détaillé aux "managers de la fonction publique", c’est-à-dire les 200 à 500 plus hauts fonctionnaires français, son plan pour réformer la haute fonction publique. L'élément le plus saillant de cette réforme est la suppression de l'École nationale d'administration (ENA). La célèbre institution, dont le chef de l'État est lui-même issu, va être remplacée par un nouvel Institut du service public (ISP), que le président de la République souhaite voir naître en 2022, selon nos confrères de franceinfo.
Nouveaux candidats
Emmanuel Macron souhaite ouvrir à de nouveaux candidats les grands corps de l'État, qui administrent aujourd’hui le pays, dont les plus connus sont l’Inspection des finances, le Conseil d'État ou encore la Cour des comptes. Le chef de l'État veut attirer des profils plus variés venant des Universités et plus uniquement de Sciences Po.
Pour la formation, un nouveau tronc commun sera dispensé à tous les hauts fonctionnaires, pour les confronter aux nouvelles réalités du terrain : laïcité, pauvreté, écologie, discours scientifiques, etc.
Une application en 2022 ?
Quand cette réforme va-t-elle être véritablement appliquée ? Pour qu'elle ait une chance d’être adoptée avant 2022, il faut impérativement qu’elle soit débattue au Parlement avant le mois de juin. Et quand on observe l’embouteillage législatif, une certitude : la fenêtre de tir est toute petite.