Messe dominicale à l'église de Saint-Gilles le matin, meeting à Saint-Pierre en fin d'après-midi. François Fillon poursuit, dimanche, sa visite à La Réunion, tambour battant. Le candidat de la droite tente de relancer sa campagne mise à mal par l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse. "Je ne me laisserai pas abattre" prévient-il dans un entretien au Quotidien de La Réunion, lui qui - après un accueil chaleureux - n'a pas échappé à quelques remarques indignées.
"La semaine sera à hauts risques" pour Fillon. Impossible donc pour François Fillon d'oublier complètement la tempête politico-médiatique même à 9.000 km de Paris. D'autant plus que "la semaine sera à hauts risques", comme le rappelle notre confrère du Journal du Dimanche Laurent Valdiguié : "le parquet national financier va vraisemblablement donner le premier résultat des courses dans cette enquête qui dure depuis 17 jours. Et, on le sait, les avocats de François Fillon s’attendent à des poursuites car aucun avocat au monde n’aurait demandé à la juridiction en question de se dessaisir s’il ne s’attendait pas à des poursuites de sa part. Il y en a deux possibles : l’ouverture d’une information judiciaire et la saisie de deux juges d’instruction, vraisemblablement, ce qui équivaudrait à une mise en examen quasiment automatique. Ou alors carrément une citation direct devant le tribunal correctionnel, ce qui pourrait provoquer une première audience dans un délai de 11 jours."
Vers une "trêve électorale" ? Pour Laurent Valdiguié, "ce serait un timing extrêmement serré, à moins que la 32e chambre correctionnelle du Tribunal de Paris, qui récupérait l’affaire Fillon, ne décide de respecter une trêve électorale et de renvoyer l’affaire après la présidentielle, ce qui, si Fillon est élu président de la République, à un report pendant cinq ans".