La Conférence nationale refuse le ralliement à Mélenchon pour 2017

© JEFF PACHOUD / AFP
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B.B , modifié à
Il s'agit d'un désaveu pour Pierre Laurent, le patron des communistes, même s'il parle d'une "belle leçon de démocratie".

Deux options étaient soumises samedi au vote de la conférence nationale du Parti communiste français : celle d'un soutien à Jean-Luc Mélenchon et celle d'une candidature PCF. Cette dernière option, "ce n'est pas l'option que je privilégie", avait déclaré Pierre Laurent au cours d'une conférence de presse. Sauf que la Conference en a décidé autrement samedi après-midi. Un désaveu pour le patron des communistes.

Un choix net. "C'est une belle leçon de démocratie", a-t-il pourtant déclaré, confronté à un refus a voté à une large majorité : sur les 519 votants qui se sont exprimés sur la stratégie à adopter, 274 ont choisi l'option d'une candidature communiste pour la présidentielle. L'option appelant à voter pour Jean-Luc Mélenchon, qui était portée par Pierre Laurent, n'a recueilli que 218 voix.

Les militants trancheront. "Les camarades ont bien vu que ce que portait Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui n'était pas ce qui faisait notre campagne commune en 2012", a déclaré Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. "Il y a peut-être dans le vote de la Conférence nationale l'expression de cela", a-t-il poursuivi. Parmi les opposants au ralliement à Mélenchon, le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne a dit ne pas croire "qu'au sein d'une campagne menée par Jean-Luc Mélenchon, on puisse porter nos propres idées, ce n'est pas possible". "Je pense donc qu'il nous faut notre propre candidat", a-t-il ajouté, suivi en ce sens par la majorité de la salle.

Jean-Luc Mélenchon peut toutefois encore croire à un soutien des communistes : ce sont en effet les quelque 50.000  militants qui trancheront lors d'un scrutin prévu du 24 au 26 novembre et organisé dans chaque section ou fédération du PCF.