Quand Marine Le Pen réclamait plus de justice face aux affaires

Marine Le Pen, Front national
La présidente du Front national, Marine Le Pen, lors d'un déplacement au forum "Réinvestissons pour la France", le 23 février. © PATRICK KOVARIK / AFP
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Marine Le Pen dénonce un acharnement judiciaire face aux affaires judiciaires qui inquiètent le Front national. Un discours qu'elle n'a pas toujours tenu, loin de là.

Vents contraires. Rattrapée par les soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires frontistes au Parlement européen, Marine Le Pen a dénoncé mercredi un risque "d'instrumentalisation de la justice", lui demandant d'arrêter de "perturber la présidentielle". Un virage à 180 degrés par rapport aux propos sur les "affaires" qu'elles tenaient par le passé. 

"Tout le monde a piqué dans la caisse sauf le Front national." En 2004, la condamnation d'Alain Juppé dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris intervient à quelques semaines du scrutin des régionales. Vice-présidente du Front national, Marine Le Pen était alors beaucoup moins prompte à condamner l'activité judiciaire en période électorale. Elle en faisait même un argument de campagne. "Tout le monde a piqué dans la caisse sauf le Front national", vantait la fille de Jean-Marie Le Pen, reprenant-là l'antienne de son père, "mains propres et tête haute", sur le plateau de Mots croisés, sur France 2. Une archive audio exhumée jeudi lors de la matinale de France Inter.

 
Quand Marine Le Pen ne se plaignait pas que la...par franceinter

Les Français "en ont marre de voir des élus qui détournent de l'argent". Un temps qui semble bien révolu. Inquiétée par trois enquêtes distinctes portant aussi bien sur des questions de financement de campagne, de patrimoine et d'emplois fictifs présumés, Marine Le Pen martèle aujourd'hui que "les Français savent exactement faire la différence entre les vraies affaires et les cabales politiques".  A l'époque, l'ancienne Marine Le Pen assurait pourtant : "Les Français n'en ont pas marre d'entendre parler des affaires, ils en ont marre qu'il y ait des affaires. Ils en ont marre de voir des élus qui détournent de l'argent."