Les Français jugent sévèrement la primaire de la gauche

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Selon un sondage Odoxa pour Europe 1, 60% des Français jugent que les règles de transparence n’ont pas été respectées, et 62% estiment que le scrutin n’a pas été bien organisé.
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Alors que la primaire du Parti socialiste connaît son épilogue dimanche soir, le jugement des Français sur le scrutin est sévère. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Europe 1, réalisé entre les deux tours, pas moins de 60% des personnes interrogées estiment que la primaire n’a pas respecté les règles de la transparence. Un résultat qui doit sans doute beaucoup aux nombreux couacs qui ont accompagné l’annonce des résultats du premier tour. En outre, 62% des sondés juges que le scrutin n’a pas été bien organisé.

Pas de dynamique positive pour 67% des sondés. Ce n’est pas tout. Pour 67% des personnes interrogées, la primaire ne permettra pas à son vainqueur d’aborder idéalement la campagne pour l’élection présidentielle, ce qui était son but premier. C’est encore pire en ce qui concerne l’image du Parti socialiste, qui ne s’est pas améliorée pour 83% des sondés, et pour la participation, qui n’a pas été un succès pour 85% d'entre eux.

Les sympathisants de gauche eux aussi déçus. Le bilan est moins négatif pour les seuls sympathisants de gauche, mais il n’est pas reluisant pour autant. Dans cette population, 59% des sondés estiment que la primaire a respecté les règles de la transparence, et 50% qu’elle a été bien organisée. Mais 56% conviennent que son vainqueur n’abordera pas l’élection présidentielle dans les meilleures conditions, et 69% que le scrutin n’a pas amélioré l’image du PS. Enfin, 20% des sympathisants de gauche seulement jugent que la participation a été un succès.

"Catastrophique". "Le jugement est catastrophique", a tranché Céline Bracq, directrice générale  d’Odoxa, dimanche sur Europe 1. "L’opération politique n’est pas réussie. Les Français ont été un peu douchés par les chiffres de la participation qui ont été donnés avec un peu d’incohérence la semaine dernière", a-t-elle jugé. Quant aux sympathisants de gauche, "leur désillusion s’explique. Il n’y avait pas les candidats qu’ils souhaitaient  voir dans cette primaire, à savoir Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Et puis il  y a eu la semaine dernière un spectacle désastreux autour de la participation, qui a donné une mauvaise image aux Français", a-t-elle conclu.