Stop ou encore ? Engagés dans un bras de fer contre le projet de loi Travail - et donc le gouvernement - les frondeurs de gauche ne sont pas parvenus à déposer une motion de censure. Que feront-ils jeudi, au moment de voter la motion déposée par la droite : se rangeront-ils derrière le gouvernement et son projet de loi contesté, ou se rallieront-ils à la droite ? Une chose est sûre : François Hollande est prêt à leur pardonner s'ils choisissent la première option.
Rassembler pour la présidentielle. Ceux à gauche, qui demandent l'exclusion ou le retrait de l'investiture des frondeurs vont être déçus : François Hollande veut jouer l'apaisement. Il n'a qu'une seule idée en tête : le premier tour de la présidentielle pour lequel il devra parvenir à rassembler la gauche.
Exclus s'ils votent la motion de droite. Les amis du président minimisent donc la motion de censure des frondeurs: "c'était un baroud d'honneur", "à aucun moment ils n'ont voulu faire tomber le gouvernement" peut-on entendre chez les fidèles du président.
Une dernière année de mandat plus apaisée. La fracture est donc béante mais François Hollande parie sur le calendrier législatif pour rassembler. Selon ses calculs, les frondeurs devraient maintenant voter tous les textes jusqu'à la fin du quinquennat. Qu'il s'agisse de la Loi égalité et citoyenneté, la Loi Sapin pour lutter contre les Panama Papers ou encore la Loi de finances 2017, aucune d'elles ne devraient susciter de contestation majeures à gauche.
A toute fin utile, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadelis a quand même rappelé la ligne rouge : voter la motion de censure de la droite jeudi serait synonyme d’exclusion du parti