Le comportement de Jean-Luc Mélenchon, lors d’une perquisition mardi, a été condamné par plusieurs syndicats de police et par l’exécutif. L’ancien candidat à la présidentielle a concédé que le ton était "monté", mais le tribun s’est surtout présenté comme la "victime d’un abus de pouvoir". Du côté des sympathisants de La France insoumise, ils sont nombreux à lui apporter un soutien sans faille.
"Je me sens concerné, attaqué". Jeudi, dans un café du 20ème arrondissement de Paris, plusieurs d'entre eux se sont réunis. C'est la première fois qu'ils se revoyaient depuis la séquence polémique du début de semaine. Une bière dans la main, ils sont revenus tour à tour sur les déboires de celui qu'ils supportent, certains depuis des années. "Moi, ça m'a touché. Je me sens concerné, attaqué", explique l'un d'eux. "J'ai ressenti ça comme une agression, et je suis immédiatement venu au siège de la France insoumise les soutenir, dès que j'ai su", renchérit un autre. "Ça redouble notre militantisme."
>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Les perquisitions qui visaient Jean-Luc Mélenchon s'inscrivent notamment dans le cadre d'une enquête préliminaire sur ses comptes de campagne. "J'ai du mal à croire que, tout en haut, on a pu faire n'importe quoi, alors que, tout en bas, on nous demandait de déclarer jusqu'au moindre euro dépensé", argue un militant.
Un mouvement trop polarisé autour de son chef ? Plus nuancé, Cédric ne souhaite pas que leur parti ne soit associé qu'à une seule personne, en l’occurrence leur leader. "Il faut dissocier deux choses. On milite pour des idées. On ne peut pas gérer une campagne autour d'une petite phrase ou d'un dérapage", défend-il.
Dès ce weekend, ces Insoumis repartiront sur le terrain, deux fois plus combatifs disent-ils. Leur objectif : battre la campagne pour ne pas laisser le doute s'installer, à quelques mois des élections européennes.