Les militants de l'Unef qui viennent de quitter le syndicat étudiant pour cause de profond désaccord ont créé une nouvelle organisation, la Fédération syndicale étudiante (FSE), ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué.
Quelque 86 militants de l'Unef avaient annoncé leur départ le week-end dernier, dans une lettre au vitriol, longue de 22 pages. Ces militants sont pour beaucoup issus du courant TUAS (Tendance unité et action syndicale), qui avait remporté quelque 20% des suffrages lors du dernier congrès en avril 2017. Le nouveau syndicat assure qu'un tiers de l'équipe du bureau national (hors statutaires nationaux) ont pris part à ce départ. Dans leur communiqué, ces étudiants énoncent à nouveau leurs principaux griefs vis-à-vis de l'Unef : elle "n'a pas su s'adapter ou se réinventer", elle "s'est considérablement affaiblie" et "a perdu son rôle majeur qu'elle jouait auparavant dans les mobilisations étudiantes".
La présidente de l'Unef regrette ce départ
Dans leur lettre, ils écrivaient refuser "d'avoir pour rôle d'être la 'maison commune de la gauche' sur les établissements d'enseignement supérieur. Pour nous, l'identité syndicale est avant tout une identité de classe". La présidente de l'Unef Mélanie Luce a dit "regretter" ce départ, mais l'organisation compte suffisamment de membres "pour y faire face", a-t-elle déclaré. L'Unef, qui peine à retrouver le poids qui était le sien il y a dix ans, a perdu sa position de premier syndicat étudiant il y a deux ans, au profit de la Fage. Le nombre d'adhérents reste stable, selon sa présidente, mais l'organisation ne donne aucun chiffre sur ce sujet. Son prochain congrès est prévu en décembre prochain.