La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, et le ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, ont été chargés d'organiser le "grand débat national", ont annoncé lundi plusieurs sources gouvernementales.
Selon ces sources, confirmant une information d'Europe 1, Sébastien Lecornu devrait plus spécifiquement s'occuper de la place des élus. Quant à Emmanuelle Wargon, elle devrait être chargée de celle de la société civile dans cette grande consultation voulue pour sortir de la crise des "gilets jaunes" par Emmanuel Macron, qui a publié dimanche une lettre de "cadrage".
Une équipe d'une vingtaine de personnes. "Sur ce débat on joue très gros... sans doute la suite du quinquennat", a confié à Europe 1, à moitié effrayé, un ministre. Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon ont découvert leur mission seulement mercredi dernier, et ont travaillé tout le week-end en lien avec Matignon pour trancher les détails opérationnels et mettre en place les équipes. Sous leur autorité, ils auront une vingtaine de personnes.
Une organisation encore floue. Le président de la République a publié dimanche une lettre de "cadrage", autour de 35 questions, qu'il formule précisément, sur des thèmes comme la démocratie, la transition écologique, la fiscalité ou l'immigration. Edouard Philippe doit préciser quant à lui les contours de la consultation dans un communiqué attendu lundi en deuxième partie de journée.
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Un trio pour piloter les débats. Le pilotage du grand débat reste encore à définir, après la défection de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno. Pour garantir l'indépendance du débat, l'exécutif semblait se diriger vers un petit groupe de personnalités, le Premier ministre ayant déjà évoqué un "comité des garants", qui, toujours selon des informations d'Europe 1, pourrait prendre la forme d'un trio de personnalités incontestables pour garantir la sincérité de la synthèse au niveau national.
Dès mardi, Emmanuel Macron lancera le débat en se rendant dans une petite commune de l'Eure, Grand Bourgtheroulde, aux côtés de 600 maires et élus de Normandie. Les premiers vrais débats ne commenceront pas avant la fin de la semaine, mais la grande peur dans l'exécutif est de voir des salles vides.