Petit mouvement est devenu grand parti. La République en marche! s'est dotée, jeudi, de nouveaux statuts qui en font désormais un parti politique en bonne et due forme. Ces statuts, soumis au vote des adhérents depuis le 23 juillet dernier, ont été largement adoptés, à 90,6% des suffrages exprimés.
L'enjeu de la participation. Au total, 72.066 adhérents ont voté, soit une participation de 32,1% (sur les 224.640 militants qui remplissaient les conditions pour se prononcer, notamment plus de trois mois d'adhésion). Un chiffre dont se félicite la REM dans un communiqué : "les adhérents ont été nombreux en période estivale à participer à ce scrutin", estime le parti. De fait, alors que l'adhésion au mouvement ne requiert rien d'autre qu'une adresse e-mail valide, la grande crainte du parti était une participation catastrophiquement faible.
Tourner la page de la contestation interne. Cette prolongation avait été ordonnée par le tribunal de grande instance de Créteil, saisi pour vice de forme par une trentaine d'adhérents REM remontés contre leurs instances dirigeantes. Ils leur reprochaient notamment un manque de transparence et contestaient, au-delà de la forme, le contenu de ces statuts, selon eux peu démocratiques. Après le résultat sans appel du scrutin, la REM compte bien tourner la page de cette contestation interne.
Direction transitoire. "Avant la fin de l'année", le parti devra donc constituer ses nouvelles instances, notamment le bureau exécutif. En attendant que cela soit fait, trois personnes ont été désignée pour assurer la direction de la REM de façon transitoire : l'ancien député Arnaud Leroy, la sénatrice de Paris Bariza Khiari, et la cheffe d'entreprise Astrid Panosyan, membre fondatrice du mouvement.