Une fois passée le 15 août, beaucoup ont déjà la tête à la rentrée. La rentrée politique, d’habitude, est marquée des universités d’été. Cette année, il y en a beaucoup moins. Seule la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon organise un grand rassemblement national, en fin de semaine prochaine à Marseille. Les autres abandonnent peu à peu cette formule ; la déroute des grandes formations aux législatives a laissé leurs finances à sec et les dotations de l'Etat ont fondu.
Des rassemblements plus modestes. Les premiers à avoir abandonner ces grands raouts de la fin du mois d’août, ce sont les Républicains, après la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012. Les différentes composantes d'une droite très divisée se retrouvent chacun de leur côté : les Juppéistes seront à Bordeaux, les Constructifs à Lyon, les sarkozystes au Touquet et les fillonistes à La Baule. De petits rassemblements aux budgets modestes, car c’est aussi ce qui coince aujourd’hui pour de nombreux partis.
L'argent, nerf de la guerre. Ainsi, le FN ne peut pas organiser cette année une université d’été et un congrès. "On ne peut pas faire deux événements, ou alors il faut être beaucoup plus riche, et nous ne sommes pas un parti riche", assure Florian Phillippot au micro d'Europe 1. "Nous ne ferons pas cette année d'université d'été, nous ferons une université d'été des élus".
Une formule très économique, choisie aussi par les socialistes. L'université d'été de La Rochelle et ses 700.000 euros de budget appartiennent désormais bel et bien au passé. Le séminaire de rentrée du PS ne réunira que quelques dizaines de cadres du parti fin août.